Viva Italia.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Au Grand Action, la rentrée est italienne. Après avoir arpenté les ruelles et les boulevards du cinéma anglophone, nous avons eu envie de vous proposer de visiter d’autres territoires cinématographiques. Proche, riche et attachant, même s’il fût un temps menacé par les dérives berlusconiennes, le cinéma italien est fondateur pour le cinéma européen. Depuis le néo-réalisme de l’après-guerre jusqu’aux auteurs contemporains qui interrogent leur histoire, en passant par les décennies bénies (les années 60 et 70), le cinéma transalpin fait entendre une musique bien particulière au pays des films. C’est pourquoi, il nous a paru important d’ouvrir nos écrans à ces œuvres qui nous touchent. Pour lancer le programme, l’un des maîtres films d’un des maîtres du cinéma italien : Rocco et ses Frères (Rocco e i suoi Fratelli), du grand Luchino Visconti. Ce monument de mis en scène, magnifique regard sur les dérives d’une famille du Sud venu chercher la prospérité à Milan, met en vedette deux jeunes premiers Français des années 60 : Alain Delon et Annie Girardot.
Samedi lors de la séance de 18h, Martine Aronowicz, agrégée de philosophie et auteur de Lecture philosophique d’un film Rocco et ses Frères de Visconti, viendra présenter et commenter le film. Pour compléter cette première semaine italophone, nous vous proposons également Stromboli (Stromboli, Terra di Dio), de Roberto Rossellini, une volcanique passion avec Ingrid Bergman et Journal Intime (Cronoca Familiare), la déchirante histoire de deux frères, Marcello Mastroianni et Jacques Perrin dirigés par Valerio Zurlini. Dans les semaines qui viennent, nous aurons le plaisir de vous présenter d’autres grands classiques du cinéma italien, mais aussi des films plus récents.
Dans la salle Club, quelques fameux films de procès : Douze Hommes en Colère (Twelve Hungry Men), le premier chef d’œuvre de Sidney Lumet avec un Henri Fonda lumineux, Fury et L’Invraisemblable Vérité (Beyong a Reasonable Doubt), deux fameux Fritz Lang. Dernières semaines aussi pour Raisons d’Etat (The Good Shepherd) de et avec Robert de Niro, et pour Harry Potter et l’Ordre du Phénix, cinquième volet de la saga du jeune magicien binoclard.
Pour les semaines qui viennent, n’oubliez pas nos rendez-vous : dimanche 16 à 16h, Le Mécano de la General version ciné-concert-goûter avec Buster Keaton en Mécano, Robert Piéchaud au piano et l’Intendance Suivra aux fourneaux. Le mardi suivant, le 18 à 20h, le Club Positif rouvrira ses portes avec La Marquise d’O, d’Eric Rohmer, suivie d’un débat animé par Alain Masson.
Buona settimana.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action