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L'Édito

Un samedi avec Ciment et Boorman.

L'Édito

Un samedi avec Ciment et Boorman.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Si notre semaine est ponctuée par deux ciné-clubs (Le Portrait de Dorian Gray avec celui des Ecoles jeudi et A Scanner Darkly, proposé par OffTopic vendredi) et autant de cycles (James Gray, avec le récent Ad Astra et Clint Eastwood), c’est la journée de samedi qui sera le « big day of the week ». De 14h à 22h, Michel Ciment, notre Positif ami de la revue, viendra fêter la réédition de son ouvrage sur le cinéaste en présentant quatre films de John Boorman ! Par ailleurs, il y a plein d’autres choses à voir…

Que John Boorman ait débuté comme critique participe sans doute à l’intérêt que Michel Ciment porte au réalisateur. Mais l’analyse du Directeur éditorial de Positif sur le travail de ce cinéaste qui confronte les mythes à la (dure) réalité va bien au delà. Son livre, Boorman, un visionnaire en son temps (Ed. Marest), initialement publié en 1985, vient de bénéficier de chapitres supplémentaires et d’une refonte totale. L’occasion de se repencher sur la passionnante filmographie de Boorman, dont Michel est un brillant exégète. Samedi à 14h, ce dernier sera avec nous pour présenter la projection du Point de non-retour, ramera jusqu’à 16h30 pour nous livrer Délivrance, tirera à 18h40 l’épée d’Excalibur et conclura royalement à 21h40 avec Queen and Country. Quatre films de Boorman introduits par Ciment, plus la dédicace de son livre, c’est l’assurance d’un samedi réussi !

Jeudi à 20h, un autre rendez-vous aura déjà lancé les festivités de notre semaine. Le Ciné-club des Écoles a invité Gérald Garutti, auteur et metteur en scène, pour nous parler du Portrait de Dorian Gray. En 1945, Albert Lewin adaptait avec un brillant hollywoodien la fascinante parabole d’Oscar Wilde. Un régal qui sera suivi d’un débat.

Le lendemain, toujours à 20h, le Ciné-club OffTopic, qui explore les changements de notre monde numérique à travers le cinéma, a invité Olivier Fassio, psychanalyste et spécialiste des états modifiés de conscience et Guillaume Dezecache, chercheur ENS, Département de la Cognition et de l’évolution des comportements. Pour lancer le débat, nous reverrons A Scanner Darkly, étrange polar futuriste et paranoïaque, dont les prises de vue réelles sont retravaillées ; un film de 2006, signé Richard Linklater, réalisateur du passionnant Boyhood.

Notre Cycle James Gray, riche de 5 films dont deux sur copies numériques neuves (Two Lovers et La Nuit nous Appartient), monte encore d’un cran, et très haut dans le ciel, puisqu’Ad Astra y atterrit. Le récent dernier opus de Gray raconte la quête aux confins de l’univers d’un astronaute, incarné par le formidable Brad Pitt, aussi génial que dans Once Upon a Time… in Hollywood de Tarantino, toujours à l’affiche.

Également au programme, le cycle Clint Eastwood, juste hommage à ce réalisateur important et protéiforme. Une dizaine de films cette semaine — polars, westerns, romances, drames, biopics — et 39 autres à revoir d’ici fin novembre.

Non sans préciser que Un Jour de Pluie à New York, le pétillant marivaudage de Woody Allen, Dragged across Concrete, polar aussi décalé que noir de Steven Craig Zahler, et River of Grass, premier film de Kelly Reichardt, conservent aussi quelques séances dans cette semaine chargée, terminons avec l’Enfance de l’Art. Mercredi et jeudi à 10h30, Charlot s’amuse et réjouit tout le monde avec une série de courts-métrages burlesques. Dimanche à 14h, Robert Wise imagine Le Jour où la Terre s’arrêta, un classique hollywoodien de la SF.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.