Tous les soirs (ou presque).
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Le mois de juin est celui des baptêmes, des communions et des mariages. Au Grand Action, c’est le mois des événements. Si nous ne sommes pas avares en soirées, débats et autres réjouissances cinématographiques tout au long de l’année, les semaines qui s’annoncent vont battre des records de festivités. Celle qui arrive vous propose ainsi plusieurs rendez-vous : presque un par soir ! Jeudi, les étudiants d’Harvard in Paris reprennent leur quartier d’été et leurs projections-débats avec À Bout de Souffle, suivi, mardi 12, de Mon Oncle. Vendredi, il y aura l’avant-première d’Armonìa, Franco et Mon grand-père, de Xavier Ladjointe en sa présence et celle de Daniel Prevost. Le même soir, les Posthumanistes feront leur cinéma avec THX 1138 et lundi, Marie-Claude Treilhou viendra nous présenter Simone Barbès ou la vertu, l’un de ses films produits par la société Diagonale de Paul Vecchiali, qui inaugure une série de soirées et de ressorties. Par ailleurs, les films de Paul (Les Sept Déserteurs et Train de vies) gardent l’affiche, tout comme My Wonder Women, Ready Player One, Phantom Thread et Lady Bird. Et tout cela laisse de la place pour l’étincelante copie de l’Affaire Thomas Crown, ainsi que le Cycle Casses du siècle qui accompagne cette prestigieuse réédition du film culte de Norman Jewison.
Chaque année, quelques étudiants de l’une des plus prestigieuses universités américaines se retrouvent au Grand Action pour parler urbanisme, architecture et cinéma. Deux soirées Harvard in Paris vont rythmer la semaine. Jeudi à 20h, la projection du premier chef d’œuvre de Godard, À Bout de Souffle, sera suivie d’un débat avec Louis Seguin, réalisateur et critique aux Cahiers du Cinéma. Deuxième mi-temps mardi 12 à la même heure, cette fois autour de Mon Oncle, du délicieux Jacques Tati, pour lancer un échange avec le biologiste et physicien Stéphane Douady. Du concentré d’intelligence !
Vendredi, un cas de conscience va se poser. D’un côté et à 19h30, l’avant-première d’Armonìa, Franco et Mon grand-père, de Xavier Ladjointe. Pour palier le silence de sa mère, ce petit-fils de réfugiés espagnol est parti en quête de son histoire familiale déchirée par la guerre. Daniel Prévost, touché par l’idéalisme des Républicains espagnols, accompagnera le réalisateur pour échanger après la projection, qui se poursuivra par un cocktail. Mais, à 20h, dans la salle voisine, le club du Cinéma Posthumaniste a invité deux universitaires – Claire Larsonneur et Carlos Tello – pour débattre de l’avenir de notre espèce en s’appuyant sur la projection de THX 1138, célèbre film de science-fiction de George Lucas, période pré-Star Wars. Post-humains ou Républicains, il va falloir choisir !
Lundi soir, Marie-Claude Treilhou n’aura pas de concurrence pour nous présenter Simone Barbès ou la vertu, l’histoire d’une ouvreuse de cinéma porno qui rencontre un homme désespéré dans une boîte de nuit lesbienne. On adore ce pitch ! La réalisatrice fait partie de l’équipe Diagonale, société de production créée par Paul Vecchiali en 1976, et qui fut, selon Serge Bozon « la dernière école de cinéma importante après la Nouvelle Vague ». Simone Barbès ou la vertu inaugure un cycle de ressortie de films Diagonale, société sœur de Dialectik que Paul vient de réactiver pour produire ses deux derniers opus, Les Sept Déserteurs et Train de vies, toujours à l’affiche.
Non sans vous inviter à consulter notre riche programme de la semaine avec les films cités en début de lettre, et non sans vous rappeler la poursuite de L’Affaire Thomas Crown ainsi que la reprise du Cycle Casses du siècle qui l’accompagne, terminons avec l’Enfance de l’Art. Mercredi et dimanche, un régal en stop motion et tout l’esprit british de Nick Park avec Wallace et Gromit : cœurs à modeler.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction