Soudan, mon Soudan…
Chères spectatrices, chers spectateurs,
La jolie chanson de Souchon nous offre le titre de la lettre de cette semaine, lors de laquelle nous célébrerons le méconnu et rare Cinéma Soudanais : défis et résiliences. Mais il y aura d’autres évènements dont, entre autres, un Collectif jeune Cinéma spécial Marc Hurtado (mercredi soir) et le Merci le court#12 consacré à Guillaume Brac (samedi 17h), qui annonce une sortie mercredi prochain. Mais parlons d’abord de cette semaine.
Mercredi à 20h, Marc Hurtado sera dans la salle pour une soirée que lui dédie le Collectif jeune Cinéma – Marc Hurtado : The Infinite dreamer. D’abord musicien – il crée avec son frère Éric le groupe Étant donné en 1977 – il explore aussi le cinéma expérimental, souvent en pellicule avant de passer au numérique dans les années 2000. Il nous présentera 4 courts métrages, de Royaume, geste fondateur de 1991, à My Lover the killer, portrait de la poétesse Lydia Lunch réalisé en 2020.
Jeudi à 20h, les pros du son au cinéma se retrouveront pour leur Ciné-club AFSI autour de l’équipe qui enregistra la formidable Histoire de Souleymane, portée par Abou Sangare et réalisée par Boris Lojkine. Après la projection, nous échangerons avec Marc Olivier Brullé, chef opérateur du son, Pierre Bariaud, chef monteur son et (sous réserve) Rodrigo Diaz, premier assistant et perchman.
Sous le patronage de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et de la Sorbonne Nouvelle Université, le Grand Action est heureux de participer au cycle Cinéma Soudanais : défis et résiliences. Après des débuts hésitants et postcoloniaux, la production soudanaise a été entravée en 1989 par le coup d’état d’Omar Al-Bachir. 30 ans plus tard, la révolution de 2019 a permis à une nouvelle génération d’émerger avant que la guerre civile ne reprenne ce pauvre pays. Vendredi à 20h30, Ali Cherri ouvrira le débat après la projection du Barrage, samedi à 14h15 Frédérique Cifuentes et Talal Afifi nous présenteront Les Misérables de Gadalla Gubara et Sara Gubara puis, à 21h, Tu mourras à vingt ans d’Amjad Abu Alala. Dimanche à 17h, Suhaib Gasmelbari fermera le ban de ce rendez-vous autant politique que cinéphilique avec son Talking about trees. Nous comptons sur votre présence.
Adrio Guarino ouvre son Merci le court #12 à Guillaume Brac, dont nous sortons mercredi prochain les deux derniers films sur la fin de l’adolescence : Ce n’est qu’un au revoir suivi d’Un pincement au cœur. Samedi à 17h, Guillaume et son équipe seront dans la salle pour présenter Un monde sans femmes, moyen-métrage aux accents rohmériens avec Laure Calamy et Vincent Macaigne, précédé du Naufragé.
Deux autres séances spéciales clôtureront cette semaine avec, lundi à 20h, l’hypnotique Phantom Thread, de Paul Thomas Anderson et, mardi à la même heure, Le Château de l’araignée, d’Akira Kurosawa, proposé par le Ciné-club des Ecoles et commenté par Raphaël Sarlin-Joly, metteur en scène.
Restent bien entendu à l’affiche : Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d’emprunté, l’étonnant polar familial argentin mêlant fiction et documentaire d’Hernán Rosselli, Mickey 17 et le cycle Bong Joon-Ho, A Real pain de Jesse Eisenberg, The Brutalist de Brady Corbet, et quelques autres. Terminons rituellement avec L’Enfance de l’Art qui, mercredi à 14h30 nous propose les aventures de Jean-Michel le Caribou, et dimanche à 14h, la féérie de Azur et Asmar, de Michel Ocelot.
Belle semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action