Remontons le temps.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Le Grand Action vous convie cette semaine à quelques voyages temporels, à bord de La Machine à Explorer le Temps (titre original The Time Machine, où l’on constate le synthétisme de la langue anglaise). Nous fêterons la ressortie sur copie neuve de ce film culte des années 60 par un ciné-goûter dimanche à 16h.
Mais un autre événement va animer la semaine. Mardi soir, à 20h, le Club Positif du mois accueille Michel Ciment et Bertrand Tavernier qui viendront nous présenter Coup de Torchon. Tavernier a transposé le roman 1275 Ames, de Jim Thompson, dont tous les cinéphiles connaissent Cent Mètres de Silence, dans l’Afrique Occidentale Française des années 30. Dans ce film réalisé en 1981 au Sénégal, Philippe Noiret, le regretté complice du cinéaste, interprète un policier médiocre et cocu qui se métamorphose en justicier de Dieu. A ses côtés, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Guy Marchand, Eddy Mitchell, connurent le bonheur de participer au succès d’un grand film des années 80. Nos deux invités de mardi soir, retenus par d’autres obligations (le dernier film de Tavernier, Dans la Brume électrique, sort le lendemain en salle), ne pourront rester après le film. Arrivez donc tôt et réservez vos places !
Si Harvey Milk, interprété par Sean Penn et dirigé par Gus Van Sant, nous plonge dans le San Francisco gay des seventies, ce sont bien les voyages temporels à bord de The Time Machine qui tiennent la vedette cette semaine. Belle idée du distributeur Splendor de ressortir ce bijou inspiré d’un roman du prolixe et visionnaire H.G. Welles. Georges Pal, le réalisateur spécialiste de effets spéciaux, et le studios MGM mirent tout leur savoir-faire (notamment le procédé Métrocolor) au service des pérégrinations dans le temps d’un savant (interprété par Rob Taylor), inventeur d’une machine à traverser les siècles. Passant du futur au passé, de la lumineuse surface terrestre où batifolent des jeunes filles blondes, aux entrailles de la planète peuplées de terrifiants cannibales velus, le résultat est un savoureux mélange d’humour, de bagarres, d’amours, de frayeurs comme seul Hollywood sait (savait ?) en fabriquer. énorme succès public en 1960, The Time Machine a inspiré de nombreux cinéastes – Zemeckis, Spielberg, Dante – qui l’avaient vu enfant. Amenez donc les vôtres, notamment dimanche au goûter. Ils deviendront peut-être les réalisateurs de demain et sortiront, à coup sûr, émerveillés par ce stupéfiant voyage.
Un émerveillement égal, bien que de nature différente, attend aussi celles et ceux qui se joindront à la séance de l’Enfance de l’Art : un autre voyage dans le temps, en compagnie de Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, les charmantes et inoubliables Demoiselles de Rochefort, inventées par Jacques Demy. Ce sera, bien sûr, à 14h mercredi.
Bonne semaine