Marcantonio Ferreri, dit Marco Ferreri, né le 11 mai 1928 à Milan et mort le 9 mai 1997 dans le 13e arrondissement de Paris, est un réalisateur, acteur et scénariste italien.
Ses films font l'objet de nombreux scandales. Les thèmes récurrents de ses œuvres sont des visions pessimistes de la confrontation de destins individuels avec les normes sociales, qu'il analyse parfois de manière crue et transforme en films amers sur la condition humaine. Il se désigne lui-même comme un cinéaste du mauvais goût et représente l'un des poètes dérangeants de la folie contemporaine et de la modernité cinématographique. Ses films sur la décadence de la société, se terminent souvent par la fuite, l'automutilation ou la mort volontaire de leur personnage principal. Mais ce ne sont pas seulement ses thèmes, mais aussi la manière dont il les met en scène qui déconcerte le public. C'est ainsi que son film La Grande Bouffe (1973), où un groupe d'amis décide de s'empiffrer jusqu'à ce que mort s'ensuive, connaît un succès mondial retentissant, même si sa projection au Festival de Cannes 1973 choque nombre de spectateurs, dont la présidente du jury Ingrid Bergman qui le trouve « sordide et vulgaire ».
Nombre de ses films ultérieurs sont accueillis comme des exercices laborieux mêlant grotesque et provocation polémique. Ferreri est qualifié de cinéaste inclassable et génial. Il se révèle aussi par ses films un fin observateur de son époque et un sensualiste empathique, mais « trop lucide pour être aimable ». Trois de ses films (Le Mari de la femme à barbe, Dillinger est mort et L'Audience) figurent parmi les 100 films italiens à sauver, une liste de 100 films qui « ont changé la mémoire collective du pays entre 1942 et 1978 ».
Il a plusieurs acteurs récurrents dans sa filmographie, dont Ugo Tognazzi (10 films), Michel Piccoli (8 films), Marcello Mastroianni (7 films), Ornella Muti (3 films), Annie Girardot (3 films), Catherine Deneuve (2 films), Hanna Schygulla (2 films) ou Gérard Depardieu (2 films).
(Wikipedia)