Pluie de films et d’événements
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Une semaine riche de films en tout genre et d’événements variés – ciné-club, festival et avant première – avant une mutation radicale dont nous vous parlerons dans notre prochain envoi…
Cette semaine donc, Le Cinéma-Club, à l’initiative des anciens élèves des grandes écoles, et le Club Positif, organisé par la célèbre revue, réuniront leurs membres autour d’un film. Les premiers verront Johnny Guitar, western baroque de Nicholas Ray. Chef d’œuvre incompris lors de sa sortie en 1953, cette histoire de cow boy musicien est devenue un classique insolite de la cinéphilie. Mercredi, après la projection de 20h15, Nicole Sizaret, critique et auteur d’ouvrages de cinéma, animera le débat, qui se poursuivra au Grand Bar autour d’un cocktail. Les journalistes de Positif ont de leur côté retenu Miracle en Alabama, deuxième film (après le Gaucher) du regretté Arthur Penn, disparu l’automne dernier. Mardi 21 juin à 20h, c’est Christian Viviani qui viendra disséquer cette œuvre bouleversante, rencontre d’une jeune handicapée avec une institutrice aux méthodes peu orthodoxes. Les Oscar millésime 1963 couronnèrent – fait rarissime – les deux actrices : Anne Bancroft et Patty Duke. Une double récompense – meilleure actrice et meilleur second rôle – largement méritée.
Au rayon « événements » de notre semaine au Grand Action, vous trouverez également une avant-première, organisée par l’Enfance de l’Art. Réalisé en 1963 par Dino Risi, Il Giovedi raconte le chemin qu’un père séparé de sa femme parcourt pour retrouver l’amour de son fils. Rendez-vous dimanche matin à 10h15 pour déguster le petit déjeuner italien qui précèdera la projection de 11h. Notez, mais nous vous le rappellerons, que Il Giovedi sortira sur nos écrans l’automne prochain.
Lundi 20 juin à 20h, nous accueillerons avec ravissement l’une des séances du festival des Nouveaux Cinémas organisé par Cinéfac. Annuel, ce rendez-vous convoque la fine fleur de la nouvelle génération de réalisateurs qui s’affronte amicalement, à grands coups de courts-métrages novateurs et pour le plus grand bonheur des spectateurs.
A côté de ces événements, Midnight in Paris, dernière fantaisie de Woody Allen, est toujours au programme. Cette balade romantique, drôle et charmante, dans la nuit parisienne, est accompagnée par d’autres films qui célèbrent notre capitale : Sérénade à Trois, pétillante comédie de Lubitsch, La Belle de Moscou, de Rouben Mamoulian, Deux Têtes Folles, de Richard Clive et Charade, de Stanley Donen, tout deux avec Audrey Hepburn. Le délirant Quoi de Neuf, Pussycat ?, de Clive Donner, et le perturbant Dernier Tango à Paris, de Bertolucci complètent ce programme « Paris vu par… ».
Autre rémanence des semaines précédentes, notre cycle de science fiction organisé pour fêter la sortie du livre d’Eric Dufour sur le sujet (Ed. Armand Colin). C’est donc reparti pour une série de voyages vers le futur, qui est parfois antérieur. Voyage intergalactique et humoristique avec H2G2, de Garth Jenning, voyage virtuel et troublant avec eXistenZ de Cronenberg et Strange Days, de Kathryn Bigelow, voyage vers l’enfer avec les Damnés, de Joseph Losey, voyage dans le désert post-apocalyptique avec Le Monde, la Chair, le Diable, de Ranald MacDonald, voyage au cœur de terreur fourmilière avec Phase IV, de Saul Bass, et voyage anti-nazi avec les Inglourious Basterds, de Tarantino.
Ça en fait des films, et ce n’est pas fini. Car, en salle panoramique, vous pourrez aussi voir La Nuit du Chasseur, le cauchemar féérique de Charles Laughton, la Piscine, film de Jacques Deray auquel la nouvelle copie numérique donne un nouvelle jeunesse, et True Grit, western coenien enlevé. Quelques nouveautés se joignent à ces films : Popeye et les Mille et Une Nuits, vision contemporaine du marin aux biceps signée Dave Fleicher, et le Baiser de la Femme Araignée, très belle adaptation de Hector Babenco du chef d’œuvre de Manuel Puig. Quant aux jeunes cinéphiles, ils trouveront leur bonheur devant le Narcisse Noir et Les Chaussons Rouges, deux films de Michael Powell et Emeric Pressburger.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action