Planète interdite et cigarette autorisée.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Que vous veniez voir Planète Interdite ou Thank You for Smoking, vous serez cette semaine accueilli par une star venue d’outre-atlantique.
Cette semaine sera riche d’événements, voyons cela en détail.
Dans les années 50, l’anticipation était à la mode et les grands studios américains rivalisaient d’apocalypses futures: le Choc des Mondes, Les Monstres Attaquent la Nuit, Creature of The Black Lagoon, Invaders From Mars… pour n’en citer que quelques uns. La MGM, qui excellait dans la comédie, le film musical ou le péplum, voulut entrer dans cette danse futuriste. Il fut donc décidé que la Planète Interdite, qui ne devait être qu’une “série B“, bénéficierait d’un traitement de faveur. On confia l’esthétique du film à Cedric Gibbons, le plus célèbre et prolifique Art Director d’Hollywood : 1500 films à son actif ! Gibbons engagea les meilleurs et fit exploser le budget : 1,9 million de dollars pour tourner en scope-couleurs (une première pour la SF), créer les somptueux décors, les effets spéciaux, et la musique électronique novatrice. Le résultat fut à la hauteur des espérances : Robby le Robot devint une star, et le film marcha si bien qu’encore aujourd’hui, il demeure une référence. Beaucoup d’entre vous ne l’avaient vu qu’à la télévision. Normal, il n’a pas été projeté sur grand écran (et copie neuve) depuis 30 ans ! Venir le voir au Grand Action, c’est replonger dans son enfance, faire découvrir aux plus jeunes un film formidable, et soutenir une jeune société de distribution, Madadayo Films, qui a eu l’excellente idée d’exhumer ce petit bijou, en V.O. et en VF selon les séances. Bonus de Madadayo, samedi à 20h et 22h, avant le film, projection de quelques bandes-annonces fantastiques. C’est fantastique !
À côté, dans la salle Club, Aaron Eckhart, armé de son charmant sourire carnassier, poursuit son travail : nous faire fumer. Jason Reitman, réalisateur de Thank You for Smoking, a réussi son pari : son premier film, caustique et drôle, est une charge brillante contre la société américaine où la politique se fait dans les couloirs, sous l’influence occulte des lobbyistes et des millions de dollars que les multinationales qui les emploient sont prêtes à dépenser. Un régal, encensé par la critique et les spectateurs.
Signalons encore quelques séances spéciales : dimanche matin à 11h, projection des Chaussons Rouges (Red Shoes), très joli film de Michael Powell et Emeric Pressburger dans le cadre de “L’Enfance de l’Art”.
Autre événement mardi 10 à 19h40 et 21h50 : l’association BBYO présentera en avant-première O Jerusalem, d’Elie Chouraqui, au profit de “L’Opération Cartable” destinée à offrir un cartable aux enfants éthiopiens immigrés en Israël. Les places seront directement vendues ce soir là par l’association BBYO au prix de 20€.
Maintenant, envisageons l’avenir. Le 18 octobre, la Reine sera au Grand Action. The Queen, le dernier film de Stephen Frears montre la crise de la monarchie britannique après la mort de Lady Di. Ce film explosif a obtenu le prix du scénario à la Mostra de Venise, qui a également couronné l’interprétation d’Helen Mirren en Elisabeth II. Vous imaginez qu’on vous vous en reparlera et, en attendant, bonne semaine.