Paris Cinéma.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Si l’on va retrouver quelques films et cycles des précédentes semaines – The Great Gatsby, le Cycle Robert Redford et celui consacré à John Cassavetes – la grande affaire est évidemment le Festival Paris Cinéma qui débute vendredi. Depuis le temps que le Grand Action est partenaire de cet événement, vous en connaissez le principe : des rééditions de prestige, des débats, des master class, des hommages, des invités et une ambiance festive jusqu’au 9 juillet. Pour cette 11ème édition, nous accueillons deux sections de ce capital rendez-vous estival. La première, c’est Paris Cinéclassics, avec des ressorties sur copie neuve de Ozu, Hitchcock et Preston Sturges, dont Les Voyages de Sullivan, qui sera présenté et commenté par Fabienne Duszynski, enseignante à Paris III et rédactrice de la revue Vertigo. L’autre programme de Paris Cinéma que nous sommes ravis d’accueillir, c’est un hommage à la lumineuse et sombre Mademoiselle Natacha Régnier. L’occasion de voir ou revoir l’intégralité (ou presque) de la filmographie de cette actrice d’outre-quiévrain car, oui, Natacha nous vient de Belgique, pays à l’honneur de l’édition 2013 du festival.
Et elle sera parmi nous mardi 2 juillet à partir de 19h30. D’abord pour une Master Class animée par Bruno Cras, journaliste à Europe 1, puis en compagnie du réalisateur Claude Mourieras pour présenter son film Tout va Bien, on s’en va, projeté à 21h10. Avant de rencontrer Natacha Régnier en vrai, l’on aura pu voir cette actrice engagée et exigeante dés vendredi dans Comment J’ai Tué mon Père, d’Anne Fontaine, où elle est confrontée au retour de son beau-père, l’impeccable et monstrueux Michel Bouquet, puis dans Trouble, bien nommé film sur la gémellité d’Harry Cleven, et dans 38 Témoins, perturbante adaptation signée Lucas Belvaux d’un roman de Didier Decoin, lui-même inspiré d’un histoire vraie. Egalement au programme Les Amants Criminels où, avec son compatriote et presque homonyme Jérémie Renier, elle est une meurtrière pour la caméra de François Ozon, Carmen, de Jean-Pierre Limosin, dont la co-héroïne est une jeune bonobo, Les Amitiés Maléfiques, l’histoire d’une manipulation vue par Emmanuel Bourdieu, Encore, l’une des premières apparitions de Natacha à l’écran pour Pascal Bonitzer, La Raison du Plus Faible, terrible observation sociale de et avec Lucas Belvaux, Le Capital, film marxiste de Costa-Gavras, Demain on Déménage, œuvre forcément personnelle de Chantal Akerman, La Proie, un thriller tendu d’Eric Valette avec Dupontel et Lopez, Orly, une drôle d’errance croisée dans l’aéroport d’Angela Schanelec, et la Fille de son Père, comédie dramatique de l’infidélité de Jacques Deschamps. Tout ça nous mènera à mardi et aux événements cités plus haut, autour du film de Moulieras, Tout va Bien, on s’en va.
Nous projetterons également les films de répertoire sélectionnés et restaurés par Paris Cinéma, et regroupés sous l’appellation Paris Cinéclassics. L’occasion de revoir des œuvres rares, auxquelles le tirage sur copie neuve redonne une nouvelle jeunesse. Et comme Le Voyage à Tokyo ou Le Goût du Saké, de Yasujiro Ozu, n’ont pas plus vieilli que L’Homme qui en Savait Trop (version 1934) ou Mais Qui à Tué Harry ? de notre cher Alfred Hitchcock, on se réjouit de les retrouver. Également au programme de cette sélection classique, le très peu classique Un Monde fou fou fou, où Stanley Kramer réunit dans une comédie un peu folle bon nombre de vedettes des 50’s et 60’s, et le chouette hommage que Charles Lane rend aux débuts du cinéma avec son Sidewalk Stories. Point d’orgue de cette première semaine, la projection de lundi soir des Voyages de Sullivan, présentée par Fabienne Duszynski. Lors du débat qui suivra la projection, elle nous en dira plus sur cette jolie parabole d’un réalisateur de comédies qui veut se frotter au cinéma social.
Nous n’allons pas détailler nos deux cycles des précédentes semaines qui restent à l’affiche et résistent à la vague Paris Cinéma. Toutefois, ne manquez pas l’occasion de voir ou revoir certaines œuvres qui ont marqué la carrière de Redford. Evidemment, il y a The Great Gatsby, le magnifique héros-anti-héros de Fitzgerald mis en scène par Jack Clayton, mais le cycle Robert Redford propose aussi, et entre autres, Les Trois Jours du Condor et Propriété Interdite, de Sydney Pollack et Butch Cassidy et le Kid, de George Roy Hill. Six autres films composent ce cycle, qui se termine en fin de semaine.
Celui consacré à John Cassavetes en revanche, se poursuivra début juillet. Il vous reste donc un peu de temps pour redécouvrir Faces, Une Femme sous Influence, Opening Night, Gloria et Love Streams, tous illuminés par la présence de l’extraordinaire Gena Rowland. Elle ne joue pas dans certains films de son mari – comme Shadows ou Meurtre d’un Bookmaker Chinois – que nous projetons aussi cette semaine, mais, même sans Gena, ils méritent le détour.
Finissons vite avec deux westerns. Un moderne signé Tarantino, Django Unchained, et un classique de Georges Stevens, L’Homme des Vallées Perdues, proposé par l’Enfance de l’Art, dimanche à 14h.
Bonne semaine à Paris au Cinéma.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action