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L'Édito

Palmes d’Or et mumblecore

L'Édito

Palmes d’Or et mumblecore

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Alors que notre Cycle Mumblecore qui fête la sortie de Computer Chess d’Andrew Bujalski entame une dernière semaine riche en présentations, nous lançons un nouveau cycle Palmes d’Or, annonciateur de l’ouverture du Festival de Cannes 2014. Beaucoup de films donc à l’affiche cette semaine, et trois événements pour rythmer le tout. Mercredi, cérémonie de clôture de l’Inconnu Festival, puis jeudi, Ciné-Club Louis Lumière, lors duquel Philippe Gandrieux, réalisateur et chef opérateur, viendra nous présenter Un Lac.
Samedi, nous retrouverons Yves Fostier pour une projection de Pinocchio de Comencini, en présence de la marionnette originale. Comme tous les samedi, cette séance sera suivie d’un goûter.

L’Inconnu Festival commence à être connu. Du moins auprès d’une jeune génération de réalisateurs à qui cette compétition donne une visibilité. Pour la soirée de clôture de mercredi nous verrons les 32 films de 3 minutes sélectionnés parmi les près de 300 que le jury a visionnés. A l’issue de la projection, les prix seront remis aux lauréats, avec lesquels nous pourrons échanger pendant le cocktail qui suivra la cérémonie. Rassurez-vous, c’est beaucoup plus détendu qu’aux César.

Philippe Gandrieux poursuit une carrière un peu à part dans le monde du cinéma. Ses œuvres expérimentales et immersives, à la limite des arts plastiques, ouvrent de nouvelles perspectives. Cette recherche, tant narrative que formelle, a d’ailleurs valu au film Un Lac d’être couronné d’une Mention Spéciale à la Mostra de 2008 où il était présenté. C’est donc ce film étrange et sensible que le Ciné-Club Louis Lumière a choisi de nous faire découvrir jeudi à 18h. Après la projection, Philippe sera là pour parler de son travail particulier et très personnel, qui lui vaut d’avoir été exposé à la Tate Modern et d’avoir réalisé un clip pour Marilyn Manson !

Pour terminer en beauté notre Cycle Mumblecore, tous les spécialistes de cette « Nouvelle Vague » New Yorkaise se sont donnés rendez-vous au Grand Action. Ainsi Gaspard Nectoux, critique au Cahier du Cinéma et ardent défenseur du mouvement viendra nous présenter Funny Ha Ha et Beeswax, deux comédies farfelus d’Andrew Bujalski (samedi, respectivement à 20h et 22h).
La veille, vendredi donc, Julien Déborgher, distributeur des films de Bujalski nous aura aussi parlé de Beeswax (19h45) et de Mutual Appreciation (21h45). Week-end riche pour les mumblecoriens, puisque samedi encore,
Jessica Macor, spécialiste des frères Safdie, viendra nous présenter The Pleasure of Being Robbed (16h) et Lenny and the Kid (17h45). Outre ses séances commentées, vous pourrez aussi retrouver les autres films du cycle, à savoir I Want your Love, de Matthew Travis, The Color Wheel d’Alex Ross Perry, Ma Meilleure Amie, sa Sœur et Moi et Humpday, de Lynn Shelton, Cyrus des frères Duplass, ainsi que Greenberg, de Noah Baumach à qui l’on doit aussi le plus connu (et très réussi) Frances Ha. Nous n’oublierons pas Computer Chess, quatrième film d’Andrew Bujalski, étrange tournoi d’échec filmé par et pour les geeks. Très drôle.

Du 14 au 23 mai, le monde du cinéma va se donner rendez-vous sur la Croisette. Et si vous n’allez pas à Cannes, nous vous invitons à venir voir ou revoir les grands films qui, par le passé, reçurent cette couronne de lauriers dont rêvent tous les cinéastes. Nous commencerons par les anciens avec l’un des Grands Prix de la première édition de 1946, Brèves Rencontres de David Lean, et Le Salaire de la Peur, de Henri-Georges
Clouzot, lauréat en 1953. Viridiana, de Bunuel, est la première de nos Palmes d’Or (1961), puisque cette dénomination a remplacée celle de Grand Prix en 1955. Blow-Up offrait le titre à Michelangelo Antonioni en 1967, et M.A.S.H. à Robert Altman en 1970. Deux ans plus tard, c’est Elio Petri qui accédait au nirvana avec La Classe Ouvrière va au ParadisFahrenheit 9/11, docu polémique de Michael Moore, complète ce programme, qui s’étoffera la semaine prochaine.

Avant de terminer avec qui vous savez, sachez encore que nos hits des précédentes semaines sont encore là : donc quelques séances pour The Canyons, de Paul Schrader, The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson et Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese. Derniers mots pour l’Enfance de l’Art et Paper Moon, très jolie histoire de paternité signée Peter Bogdanovitch. Ce sera dimanche à 14h.
Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.