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L'Édito

No Country for Old Men.

L'Édito

No Country for Old Men.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Nous vous proposons cette semaine la copie neuve et restaurée du grand film des frères Coen, No Country for Old Men, adapté d’un roman de Cormac McCarthy, dont on sait que la propension n’est pas à l’écriture de conte de fées. Son récit crépusculaire sur un trafic de drogue ayant mal tourné, et nécessitant l’intervention d’un tueur psychopathe afin de régler leur compte aux naïfs qui avaient cru pouvoir s’immiscer dans le game, ne pouvait tomber entre de meilleures mains que celles des Coen. Josh Brolin est nickel en bon idiot opportuniste, Tommy Lee Jones prête ses poches sous les yeux au shérif fatigué et Javier Bardem, arme improbable, coupe de playmobil et calme olympien, nous offre un meurtrier d’anthologie. « On est emporté par ce tsunami rageur, cette absurdité cosmique (…). Entre le rire désespéré et l’horreur cosmique, les deux cinéastes donnent leur vision de la comédie humaine : comédie, mais humaine ? C’est Peckinpah chez Folamour », écrit François Forestier dans l’Obs. No Country for Old Men obtînt 4 Oscar majeurs en 2008, dont un pour Bardem. C’est largement mérité, et c’est aussi un bonheur de revoir ce régal noir sur copie neuve.

Si la noirceur des Coen ne vous sied pas pour cet entre-deux fêtes, nous avons quelques propositions plus sucrées : la (re)découverte de ces fleurons du teen movie made in USA que sont La Folle Journée de Ferris Bueller et Rose Bonbon. Le premier, réalisé par John Hugues, est une sautillante comédie avec un tout jeune Matthew Broderick, le second, écris par  John Hugues, est une tendre comédie mélodramatique avec sa muse, Molly Ringwald, et le fantastique Harry Dean Stanton.

Nous fêtons cette année le dixième anniversaire de No Country for Old Men et le quarantième de Rencontres du troisième type. Pour l’occasion, nous vous proposons de redécouvrir ce chef-d’œuvre dans sa version director’s cut de 1997, la plus fidèle aux souhaits de Spielberg, fraichement restaurée. 

Et profitez donc de cette dernière semaine de l’année pour venir voir (et revoir !) nos succès des mois précédents : Les Bourreaux meurent aussi de Fritz Lang, We Blew it de Jean-Baptiste Thoret, Detroit de Kathryn Bigelow et Certaines Femmes de Kelly Reichardt.
Enfin, terminons avec l’Enfance de l’Art qui met en avant deux auteurs adaptant leur œuvre. Mercredi et jeudi matin, nous verrons Le grand méchant Renard, un dessin animé tiré de sa bédé par Benjamin Renner. Dimanche, ce sera le tour de Makoto Shinkai qui a adapté son roman Your Name en film d’animation.

Belle fin d’année !

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction