Madame Rampling présente…
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Cette première semaine de juillet est marquée par deux événements. Que la Colère de Dieu que nos amis scientifiques de l’INREES ont choisi pour leur jeudi ne s’abatte pas sur nous, mais l’autre événement nous touchent profondément. Lundi à 20h, Charlotte Rampling, nous honorera de sa présence pour présenter la ressortie sur copie neuve du Verdict, immense film de Sidney Lumet.
Hormis ces deux temps forts, nous continuons à défendre l’étonnante comédie noire de Martin McDonagh Bons Baiser de Bruges (In Bruges), et une sélection du meilleur du cinéma italien qui quittera nos écrans la semaine prochaine.
Lorsque Werner Herzog présenta à Cannes Aguirre, la Colère de Dieu en 1973, il fit éclater le talent d’un immense acteur dont les yeux bleus d’acier portaient la folie du conquistador qu’il interprétait. 35 ans plus tard, on peut regretter que Klaus Kinski n’ait peut-être pas eu la carrière qu’il méritait. Mais, avec le recul, on ne peut qu’applaudir l’acteur et le réalisateur, qui se retrouvèrent 10 ans après Aguirre, pour un autre film aussi fou et violent : Fitzcarraldo. Cette avant-première de la ressortie sur copie neuve de Aguirre, la Colère de Dieu clôturera la saison des jeudis de l’INREES, que nous retrouverons en septembre. La soirée se prolongera autour d’un verre.
Autre copie neuve et autre verre lundi, toujours à 20h, avec la lumineuse présence de Charlotte Rampling, qui viendra au Grand Action dans le cadre du festival Paris Cinéma dont elle est la Présidente, pour présenter (représenter) le Verdict, réalisé en 1982 par Sidney Lumet. Dans ce film, tiré d’un roman de Barry Reed adapté par le grand David Mamet, Paul Newman interprète un avocat déchu et alcoolique qui va tenter de retrouver sa dignité en défendant une jeune femme victime d’une erreur médicale. Lumet, qui avait fait une entrée fracassante dans le monde du cinéma avec 12 Hommes en Colère, fait ici montre de son inimitable talent pour filmer les salles d’audience. Le Verdict est un film tendu, tiré au cordeau, et Charlotte Rampling en est sa plus belle ambassadrice. Si vous ne pouviez être là pour cette soirée, sachez que le Verdict sera à l’affiche du Grand Action dès le 9 juillet.
Il ne nous reste que peu de place pour vous parler d’une déroutante et déroutée comédie noire, Bons Baisers de Bruges, mais cliquez sur le titre pour en savoir plus. Pas l’espace non plus pour développer nos monstres Sacrés et Nouveaux Monstres Italiens, qui quitteront pourtant l’affiche en fin de semaine. Au revoir Visconti et son Guépard, Scola et Quelle heure est-il ?, Comencini et L’Argent de la Vieille, le Miracle à Milan de De Sica, les deux parties de Boccage 70, et Pain, Tulipes et Comédie, vus par Silvio Soldini.
Jamais assez de place pour l’Enfance de l’Art, qui fait pourtant un remarquable travail et nous propose ce mercredi à 14h Le Petit Cirque et Autres Contes, un programme de 7 courts-métrages français explorant autant de techniques d’animation. Et juste la place de vous annoncer la venue le 11 juillet de Claude Miller, pour la réédition de son premier film, la Meilleure Façon de Marcher, avec le regretté Patrick Dewaere. Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action