Lumière sur Lumet.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Après quelques semaines plutôt agitées en événements, en voilà une simple et classique : deux films, mais quels films !, et une séance de l’Enfance de l’Art avec un petit chef d’œuvre fantastique années 50.
La salle panoramique est offerte à la copie neuve du film The Verdict. Beaucoup de nos spectateurs se sont aperçus qu’ils pensaient, à tort, avoir déjà vu le Verdict, tant cette formidable réalisation de Sidney Lumet en 1982 est un classique du film de procès. Servi par un casting éblouissant – Charlotte Rampling, Paul Newman, James Mason et Bruce Willis dans l’une de ses premières apparitions à l’écran -, écrit par une star du scénario – David Mamet d’après un roman de Barry Reed -, mis en lumière par un maître de la photographie au cinéma – Andrzej Bartkowiak – et dirigé par le grand spécialiste du filmage de salles d’audience, le Verdict est un film marquant. Deux heures tendues, où l’honneur des uns doit surmonter la trahison des autres, et où une certaine idée de la justice s’oppose à la corruption la plus dégoûtante.
La salle Club nous envoie ses Bons Baisers de Bruges. Dans la carte postale du tourisme flamand, s’affrontent trois tueurs à gages. L’un est rongé par ses désirs et sa culpabilité, l’autre par le deuil et l’usure du temps, le troisième par sa folie jusqu’au-boutiste. Ce premier film de Martin McDonagh est une excellente surprise de ce début d’été, d’ailleurs saluée par la critique et le public. Une étonnante comédie noire où la morale joue le premier rôle dans un univers qui en manque cruellement. Il fallait oser donner une conscience aux tueurs, et Martin McDonagh a réussi ce pari.
Terminons par l’Enfance de l’Art, qui nous propose ce mercredi à 14h une petite perle comme seul savait les fabriquer le cinéma américain des années 50. L’Homme qui Rétrécit (The Incredible Shrinking Man) est un pur produit de la série B, devenu un classique. À la suite d’une expérience radioactive (la grande peur de l’époque, toujours d’actualité), un homme change d’échelle. Et lorsqu’on a la taille d’une souris, on ne voit plus les chats de la même manière. Un film génial à voir dès 7 ans.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action