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L'Édito

L’état a ses raisons et le cinéma a toujours raison…

L'Édito

L’état a ses raisons et le cinéma a toujours raison…

Chères spectatrices, chers spectateurs,
La sortie d’un grand film (Raisons d’Etat), le premier Lucas sur copie neuve (THX 1138) et un événement rare organisé dans le cadre de Paris Cinéma : 3 bonnes raisons de venir au Grand Action. Alors commencez par réserver votre soirée du mardi 10 pour une projection en avant-première d’un film inédit en France, The Offence, réalisé en 1972 par Sidney Lumet. Dans une grise banlieue anglaise, un détective enquête sur des meurtres d’enfants. Sean Connery, en policier blessé par la vie, est en contre-emploi total. La projection sera présentée par le chef-opérateur et réalisateur Pierre-William Glenn, Directeur de la section Image de la FEMIS. Il viendra nous parler de ce film étrangement noir. Ami personnel de Gerry Fisher, il nous éclairera notamment sur le travail du prestigieux chef-opérateur de The Offence.

Autre événement de la semaine, la sortie de Raisons d’Etat (The Good Shepherd). Il y a des mythes dans le cinéma. Robert de Niro en est un ; la CIA, aussi. Et lorsque cet immense acteur, sans lequel Martin Scorsese ne serait pas tout à fait ce qu’il est, prend la caméra pour filmer « la véritable histoire de l’organisation la plus puissante au monde », on piaffe d’impatience.  
Souvent membre (au cinéma) des puissantes organisations maffieuses, Robert de Niro est depuis longtemps fasciné par la CIA. Le voici donc derrière la caméra, mais aussi devant, avec Matt Damon, Angelina Jolie, Alec Baldwin, John Turturo et William Hurt, pour nous raconter la naissance des services secrets américains. Mais la Central Intelligence Agency est plus le paradis de la duplicité que de l’intelligence. Un des films importants de l’année, coproduit par Francis Ford Coppola.
Car non content de réaliser des chefs d’œuvre, ce dernier en produit aussi ! Son premier fleuron est d’ailleurs THX 1138, réalisé par Georges Lucas en 1971. La version que nous vous proposons en salle Club n’est pas celle d’origine, imposée par la Warner. Il s’agit d’un remontage revendiqué par Lucas, qui a également rajeuni les images et le son. Hâtez vous donc de venir voir ou revoir ce film de science-fiction subversif, réalisé avant que son auteur invente la saga Star Wars.
Signalons enfin nos projections spéciales. Mercredi à 14h, Cria Cuervos de Carlos Saura dans le cadre de l’Enfance de l’Art, et jeudi-lundi à midi, Mean Streets, première pierre de l’édifice cinématographique que De Niro allait bâtir sous la direction de Martin Scorsese. Avant de vous souhaiter une excellente semaine, laissez nous vous rappeler notre prochain Club Positif. Ce sera le 17 juillet à 20h, pour un film-débat autour de Flamme de Mon Amour, décrypté par Hubert Niogret. Un cocktail permettra de prolonger la magie de ce film magnifique et rare de Kenji Mizoguchi.

Excellente semaine, donc.