Les malheurs et l’espoir.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Nous poursuivons cette semaine notre programme de la huitaine précédente, avec des films en écho à nos deux vedettes toujours à l’affiche : le Dernier Roi d’Ecosse et The Good German. Mais, pour faire le pendant à cette programmation qui décrit la noirceur du monde, nous vous en proposons d’autres, plus légers et porteurs d’espoir. Côté malheur, l’Afrique arrive largement en tête. Dans la salle panoramique, des films, récents ou anciens, décrivent, dénoncent et accusent. Notre Dernier Roi d’Ecosse est un film remarquable et choc sur le parcours sidérant d’Idi Amin Dada. Ce dernier, qui régna d’une main de fer sur l’Ouganda de 1971 à 1979, s’était prêté au jeu du documentaire et de l’entretien avec Barbet Schroeder en 1974. Son Général Idi Amin Dada est un précieux témoignage sur la folie et le charisme du personnage, que l’immense Forest Whitaker (Oscar en 2007) interprète dans la fiction. Mais, les malheurs de l’Afrique sont protéiformes : trafic de diamants et guerres tribales dans Blood Diamond, d’Edward Zwick ; trafic d’armes pour donner à chacun les moyens de tuer son voisin dans Lord of War, d’Andrew Niccol, et trafic de médicaments pour que les multinationales pharmaceutiques puissent gagner beaucoup d’argent sur le dos des plus pauvres dans The Constant Gardener, de Fernando Meirelles. Cinq films ; cinq plongées dans l’enfer du cynisme, du pouvoir, de l’argent et de l’horreur, projetés en alternance. Vérifiez les horaires. Maigre message d’espoir pour l’Afrique et le reste de la planète, mais espoir tout de même, La Vérité qui Dérange dimanche à 11h45.
Heureusement, en salle Club, les choses s’arrangent. Dans Écrire pour Exister (Freedom Writers), Hillary Swank est une jeune prof idéaliste qui sort ses élèves de l’affrontement ethnique et de la violence par l’écriture. Et puis, comme l’heure des vacances a sonné, plusieurs films permettent aux enfants de découvrir le plaisir du cinéma, et même différentes sortes de cinémas. Le burlesque avec Harold Lloyd qui Monte la Dessus, la féerie avec Le Magicien d’Oz, l’épopée avec Les Vikings ou l’animation contemporaine avec le merveilleux Azur et Asmar de Michel Ocelot.
En soirée dans cette même salle, on pourra voir deux des inspirateurs de Steven Soderbergh qui, dans son Good German, décrit avec style et glamour le Berlin de 1945. Attention, c’est du lourd : Casablanca de Michael Curtiz (avec Bogart et Bergman) et Le Troisième Homme, de Carol Reed. On ne s’en lasse pas. Bref : une programmation éclectique susceptible de ravir, nous l’espérons, tous les cinéphiles.
Bonne semaine et bonnes vacances aux veinards qui en profitent.