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L'Édito

Les films de Charlotte.

L'Édito

Les films de Charlotte.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Depuis la semaine dernière, autour du Verdict, le chef d’œuvre de Sidney Lumet ou s’affrontent et se séduisent Paul Newman et Charlotte Rampling, le Grand Action ouvre ses écrans aux Films de Charlotte. Depuis ses débuts en 1965 dans Le Knack… et comment l’avoir, de Richard Lester, Charlotte Rampling a mené une carrière d’une remarquable richesse. De par sa beauté, sa classe, ses choix professionnels, sa culture internationale – l’Angleterre, la France, les Etats-Unis, l’Italie – mais aussi son culot et ses metteurs en scène – de Visconti à Woody Allen en passant Boorman, Oshima ou Laurent Cantet – Charlotte Rampling s’est imposée comme l’une des grandes stars du cinéma mondial. La ressortie sur copie neuve du Verdict, l’un des grands films américains de Charlotte, l’adorable visite qu’elle nous a rendue début juillet, et surtout sa gentillesse et sa simplicité sophistiquée, nous ont donné l’envie de projeter certains des grands films de Charlotte. Malheureusement, parmi les près de 70 auxquels elle a participés, quelques-uns – et non des moindres : Les Damnés, Max mon Amour, entre autres – sont indisponibles sur le marché pour de complexes raisons de droit ou d’économie. Qu’importe ! La richesse filmographique de Charlotte Rampling nous permet néanmoins de vous proposer un beau programme, avec des films récents, voire très récents, comme Lemming, une énigme métaphysique de Dominik Moll (mercredi) ou Vers le Sud (lundi), admirable réalisation de notre Palme d’Or de 2008, Laurent Cantet, qui, avant de s’aventurer dans un collège multiethnique du 20e arrondissement, avait filmé les amours tarifés et non moins ethniques des Américaines, blanches mais peu colombes. Jeudi, nous verrons Immortel, un étrange film du dessinateur Enki Bilal, puis vendredi Signs and Wonder, œuvre méconnu de Jonathan Nossiter, réalisateur de Mondovino. Dimanche et mardi, deux films de François Ozon, le plus osé des nouveaux hussards du jeune cinéma français : Sous le Sable, où Charlotte Rampling recherche de son mari sur une plage, et Angel, très belle incursion d’Ozon dans le film en costume.

Reste à vous rappeler que Bons Baisers de Bruges, notre comédie noire de l’été, est toujours à l’affiche et que, mercredi à 14h, l’Enfance de l’Art nous projettera Prince Vaillant, la féerie médiévale de Henry Hathaway. Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action