Les classiques et les modernes.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Notre programme de la semaine, entre classiques et modernes, reconduit nos deux grands films de la semaine dernière : Zardoz, un délire filmique de John Boorman réalisé en 1973, et Two Lovers, la dernière production de James Gray, où il pose les armes pour parler d’amour.
Mais cette semaine est aussi marquée par deux événements : une projection moderne dans le cadre des jeudis de l’Inrees, et un ciné-concert-goûter avec trois classiques d’Harold Lloyd, inédits en France.
L’Inrees, c’est connu, s’intéresse aux phénomènes extraordinaires. Dans Un Crime dans la Tête (The Manchurian Candidate), Jonathan Demme (réalisateur du Silence des Agneaux) nous plonge dans l’inconscient cauchemardesque d’un ancien militaire : il revit des scènes traumatisantes et récurrentes où un de ses anciens sous-officiers, considéré comme un héros et candidat à la Maison Blanche, commet des tortures. Se pourrait-il qu’un rêve fasse éclater la vérité ? Voilà le sujet. Et pour nos amis cinéphiles, signalons que ce film est un remake (assez adapté) d’un film éponyme réalisé en 1962 par John Frankenheimer. Ce rendez-vous des Jeudis de l’INREES aura lieu jeudi (quelle surprise !), à 20h. Réservation conseillée.
La réservation est également vivement recommandée pour assister à notre ciné-concert-goûter d’avant Noël. Il faut dire que le programme est relevé, puisque nos amis distributeurs de Carlotta ont déniché trois films inédits en France d’Harold Lloyd, le lunatique lunetteux lunaire du burlesque américain. Et pour faire bonne figure, ils les ont tiré sur copie neuve ; d’où cette avant-première dominicale en musique et en goûter. Bondissant et déterminé, Harold s’attaque à des bandits de l’Ouest, combat une automobile récalcitrante et se lance dans un suicide maladroit. Robert Piéchaud, notre pianiste préféré, se déchainera sur son clavier noir et blanc, pour accompagner les drolatiques tribulations d’Harold, également en noir et blanc. Un goûter gourmand et en couleurs conclura cette après-midi festif.
Et comme il est plutôt rare de trouver des inédits datant de plus de 80 ans, nous sommes fiers de vous proposer cette sélection d’Harold Lloyd en programme de vacances. Dès mercredi prochain, les films du ciné-concert-goûter prendront une place régulière sur nos écrans.
Outre ces deux séances spéciales, vous retrouverez dans nos salles Two Lovers et Zardoz. Le premier met brillamment en scène les atermoiements d’un jeune homme perturbé face à son désir pour deux femmes charmantes. Joaquim Phoenix, acteur fétiche de James Gray, est remarquable, tout comme Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw et Isabella Rossellini, dans le rôle de la mère aimante et pesante. Salué par la critique, Two Lovers est sans aucun doute l’un des films importants de l’année.
En 1973, c’est Zardoz qui faisait l’actualité. John Boorman, cinéaste à l’imaginaire foisonnant signait là un film visionnaire et baroque. En embarquant dans l’aventure Sean Connery et Charlotte Rampling, il emmenait les spectateurs dans une fable d’anticipation qui dénonçait les débuts de dérapages des années 70, devenus, 35 ans plus tard, des problèmes de société. Bon. Pas de panique, nous sommes encore loin de l’univers de Zardoz, mais quels Dieux prions-nous ? Et vers quelles dérives peuvent-ils nous conduire ? Réponse flamboyante de Boorman sur copie neuve, dans notre salle panoramique.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action