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L'Édito

Le Printemps au cinéma.

L'Édito

Le Printemps au cinéma.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Pour la huitième fois, le cinéma fait son printemps et le Grand Action s’associe à cette manifestation nationale. Le printemps du cinéma, c’est dimanche, lundi et mardi, trois jours pendant lesquels vous profiterez à toutes les séances du tarif exceptionnel de 3,50 € pour découvrir nos films de la semaine.
À commencer par le Dernier Roi d’Ecosse (The Last King of Scotland), le film puissant de Kevin Macdonald. S’il s’inspire de faits authentiques liés au règne d’Idi Amin Dada sur l’Ouganda de 1971 à 1979, le réalisateur compose aussi un thriller haletant en inventant un jeune docteur Ecossais qui se laisse charmer par le dictateur. Devenu son conseiller et son confident, il se rendra compte bien tard (trop) de la folie meurtrière d’Idi. On retrouve dans la construction du film la patte du scénariste Peter Morgan, également auteur de The Queen. Dans ces deux films, le spectateur pénètre par une fiction très bien pensée au coeur de l’intimité des puissants. Le résultat est probant dans les deux cas. Si vous avez aimé Helen Mirren dans The Queen, vous adorerez Forest Whitaker en Dernier Roi d’Ecosse. L’une et l’autre ont reçu un Oscar pour leur interprétation.

À l’affiche également cette semaine, The Good German (l’Ami Allemand) de Steven Soderbergh, virtuose protéiforme de la caméra. À l’aise dans la critique sociale (Erin Brockovich), le film intimiste (Sex, lies and Videotape), le polar grave (Trafic) ou décalé (Ocean’s Eleven, Twelve et bientôt Thirteen), il s’attaque avec brio au film noir. Dans le Berlin dévasté de l’après-guerre, trafics et trahisons vont bon train autour de George Clooney, Kate Blanchett et Tobey Maguire. Ce casting de rêve filmé dans un somptueux noir et blanc qui se mêle aux images d’époque (Soderbergh est son propre chef-opérateur) est un bel hommage au cinéma de l’âge d’or hollywoodien. Mais avec un ton grinçant qui en fait un film très contemporain.

Très contemporain également (et malheureusement), La Vérité qui Dérange (An Inconvenient Truth), projeté à tous les jours à 14h plus samedi à 11h45. Notez sur vos tablettes que, jeudi 29 mars à 14h, le climatologue et océanographe Eric Guilyardi nous fait l’amitié de revenir animer un débat à l’issue de la séance. Une façon d’en apprendre plus sur le réchauffement de notre pauvre planète. Et de savoir comment on peut encore agir.

Quelques jours plus tôt, dimanche 25 mars à 10h30, un autre événement, dans le cadre de l’Enfance de l’Art. Un petit déjeuner précèdera la projection sur copie neuve du Livre de la Jungle, incontournable classique Disney. Quel bonheur de retrouver Moogli, Bagheera et Baloo, tout beaux tout neuf, 40 ans après leur sortie !
Et quant au dimanche qui vient, l’Enfance de l’Art nous a concocté une petite sélection de burlesques de Chaplin et Keaton. Peu de chance de s’ennuyer.

Jolie semaine de printemps au cinéma.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Actio