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L'Édito

Le plein de rendez-vous.

L'Édito

Le plein de rendez-vous.

Chères spectatrices, chers spectateurs,
Peu de nouveautés cette semaine : vous retrouverez The Great Gatby, le cycle The Great Robert Redfordcelui sur L’Empreinte du Territoire et quelques un de nos anciens succès. Il y a en revanche beaucoup d’événements. Trois en l’occurrence que, derechef, nous allons développer.

Les festivités débutent jeudi à 20h avec un rituel Cinéma-Club, où l’on projettera Quand la Ville dort. Faut-il encore présenter ce magnifique film de casse, l’un des premiers du genre ? Il est mené à la baguette par John Huston, qui filme une bande de malfrats (dont le robuste Sterling Hayden) montant le cambriolage d’une bijouterie. Marylin Monroe y interprète un petit rôle, mais c’est toujours un plaisir de la voir. Précisons évidemment que nous montrerons The Asphalt Jungle (titre américain) dans son noir et blanc d’origine, et pas dans l’immonde version colorisée qui fut réalisée sur le tard aux Etats-Unis. A l’issue de la projection et avant le cocktail à suivre, le critique Michel Etcheverry viendra apporter ses lumières sur le film. 

Vendredi soir, tout autre cinéma avec le choix des Insensés qui passent à l’Action. Les Editions Wombat, poursuivant leurs séances sur une certaine façon de rire décalé, nous propose L’An 01. De la bédé homonyme publiée par Gébé dans Charly, une bande joyeusement foutraque a tiré un film utopique qui pourfendait la société de consommation et l’économie de marché. Nous étions au début des années 70 et les deux pourfendus susnommés n’avaient pas encore produit les dégâts que l’on sait aujourd’hui. Avec Jacques Doillon, Alain Resnais, Gébé et Jean Rouch derrière la caméra et, devant, la bande du Café de la Gare (Coluche, Bouteille), celle du Splendid (Jugnot, Lhermitte, Balasko), plus celle d’Hara Kiri (Choron, Cavanna, Cabu), et encore Depardieu, Higelin ou même Gotlib, c’est toute la fine fleur de la contestation rigolarde qui défile. Du vrai n’importe quoi, mais un pur régal. Pour évoquer l’âge d’or de cet An 01, Pacôme Thiellement, jeune cinéaste et essayiste, et le journaliste polémiste Delfeil de Ton, qui fut de l’aventure du film, viendront animer le débat à suivre. On devrait bien rigoler, surtout qu’un cocktail suivra.

Si ces deux événements regardent un peu dans le rétroviseur, le troisième est résolument tourné vers l’avenir. Lundi à 20h, nous accueillons le Festival des Nouveaux Cinémas, une sélection internationale de courts-métrages réalisés en numérique. Une dizaine de films sera projetée, dans tous les genres. Comme toujours, il y aura de tout, certains sur lesquels on flashe et d’autres que l’on aime moins. Ça tombe bien : lors de l’échange qui suivra la projection, on pourra alors dire aux réalisateurs ce que l’on pense de leur travail et poursuivre la critique autour d’un verre. Notons que l’entrée est libre pour la soirée. Youpi !

Bien. Cette avalanche d’événements ne nous laisse que peu de place pour évoquer notre programme. Ce n’est pas très grave, nous en avons largement parlé les semaines précédentes. Alors contentons nous de rappeler que Robert Redford est le plus magnifique des Gatsby. S’il forme, devant la caméra de Jack Clayton, un couple d’exception avec Mia Farrow, il est tout aussi superbe dans les autres films du cycle que nous lui consacrons : impeccable en espion (Les Trois Jours du CondorSpy Game), terrible en jeune loup de la politique (Votez McKay), troublant en milliardaire tordu (Proposition Indécente), ou ravagé en soldat déchu (Le Dernier Château). Signalons que trois nouveaux films rejoignent le cycle Redford. Bob est Le Meilleur joueur de base ball pour Barry Levinson, il forme un couple mythique avec Nathalie Wood dans Propriété interdite du grand Pollack et surtout le fameux Sundanse Kid, aux côtés de Paul Newman dans Butch Cassidy et le Kid, de George Roy Hill. Bang-bang.

Un western qui nous conduit à l’autre cycle, l’Empreinte du Territoire, hommage aux grands espaces sauvages. Espaces que Terrence Mallick explore dans Le Nouveau Monde, que sublime John Ford (Les CheyennesLa Prisonnière du Désert, qu’arpente Jeremiah Johnson, de Sydney Pollack, que dynamitent les frère Coen dans No Country for Old Men, que traverse Antony Mann dans l’Appât, et dont Boorman fait un cauchemar dans Délivrance.
Pour finir, dernières chances de voir Promised Land, engagement écologiste de Gus Van Sant, Django Unchained, western sanglant  de Tarantino, Khroustaliov, ma voiture !, d’Alexeï Guerman, Spring Breakers, d’Harmony Korine, et César doit Mourir, immense réussite des Taviani.
Et ne ratez pas l’Enfance de l’Art, qui nous propose, dimanche à 14h, Wadjda, premier film féministe saoudien. Merveilleux oxymore que seul le cinéma permet.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Actio