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L'Édito

Le passé, le futur et l’avenir.

L'Édito

Le passé, le futur et l’avenir.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Dimanche 11 novembre à 18h, nous célébrerons le centenaire de l’armistice de 1918 en voyant l’avant-première d’une copie restaurée de L’Adieu aux Armes, de Frank Borzage, annonçant sa ressortie. Le futur sera, pour sa part, évoqué par deux ciné-clubs. Mercredi à 19h30, séance Présence Extraterrestres avec Interstellar, de Christopher Nolan, suivi d’un débat scientifique. Un autre se tiendra vendredi soir, lors d’un rendez-vous du Cinéma Posthumaniste, précédé de Woody et les Robots. L’avenir sera celui du cinéma avec la suite des projections de sélection du Festival Faire un Film en 48h (FFF48H). Breaking Away, de Peter Yates, rappelle lui le passé de l’avenir, quand les jeunes gens des années 70 rêvaient de leur futur ; la séance de jeudi 20h sera présentée par Sylvain Lefort, rédacteur chez Revus et Corrigés. Par ailleurs, First Man et Whiplash, dernier et premier film de Damien Chazelle, gardent l’affiche, tout comme Leave no trace, de Debra Granik, et BlacKkKlansman, de Spike Lee.

Cette semaine riche d’événements démarre dans les étoiles mercredi à 19h30 avec Interstellar, formidable voyage dans l’espace, le temps et le mystère de Christopher Nolan, proposé par Présence Extraterrestres. Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA et Daniel de Smet, Directeur de recherches sur les religions monothéistes au CNRS, animeront le débat à suivre. Il devrait nous entraîner aussi loin que le film.

Le Cinéma Posthumaniste, dont la prochaine séance se tiendra vendredi à 20h, s’intéresse à l’après-nous. C’est exactement ce que vit un boutiquier bio new-yorkais, décongelé deux siècles après sa cryogénisation dans les années 70. Comment un Juif névrosé vivra t-il dans le futur ? Telle est la question de Woody Allen, réalisateur et interprète de Woody et les Robots. Après cette succulente comédie, un débat permettra à Charlotte Servel, doctorante en littérature et cinéma, et Carlos Tello, tous deux issus de l’Université Paris VII, de continuer la réflexion. Elle sera prolongée, par d’autres truchements, lors du cocktail à suivre.

A partir de jeudi et jusqu’à mardi, des séances (à 19h ou 21h) permettront de voir la suite des projections de sélection du Festival Faire un Film en 48h (FFF48H). Il s’agit pour le public – vous, donc – de juger de la qualité de films courts, dont le point commun est d’avoir été écrits, tournés et montés en deux jours. Il y en a des bons, des très bons, des ratés, des « dommage ! », des « presque bien », des « pas mal », des très malins et quelques perles. A vous de trancher, avec une petite pensée pour les équipes qui n’ont pas réussi à tenir les délais.

Dimanche, ce sera le 11 novembre 2018, soit 100 ans après que la Première Guerre Mondiale ait fait son Adieu aux Armes. C’est aussi le titre qu’Ernest Hemingway avait donné à son roman sur les amours tragiques d’un lieutenant américain et une infirmière anglaise pendant le conflit. Largement autobiographique, cet ouvrage essentiel du XXesiècle fut adapté au cinéma à deux reprises, par Frank Borzage en 1932, et Charles Vidor en 1957. Nous ressortons prochainement une copie neuve et restaurée du premier L’Adieu aux Armes, et vous proposons de la découvrir en avant-première dimanche à 18h. La séance sera présentée par notre ami Serge Bromberg, cinéphile protéiforme, et Marc Moquin, rédacteur en chef de Revus et Corrigés, dont le dernier numéro consacre un dossier au cinéma de l’après-guerre. Une affiche du film sera offerte aux premiers spectateurs arrivés.

Le même cadeau – mais pas du même film – attend celles et ceux qui se rendront en avance à la séance de jeudi 20h de Breaking Away, présentée par Sylvain Lefort, rédacteur de cette même Revus et Corrigés. Les autres spectateurs de ce film culte de Peter Yates, magnifiquement restauré après une quarantaine d’années d’invisibilité, verront un portrait perspicace, juste et acide de la jeunesse américaine de l’époque, paradoxalement écrit par un dramaturge d’origine Serbe (Steve Tesich) et réalisé par un cinéaste Britannique.

Non sans vous rappeler que nos précédents succès (notamment First Man, ou l’homme dans la lune, de Damien Chazelle, ainsi que Leave no trace et BlacKkKlansman) restent à l’affiche, terminons sans surprise avec l’Enfance de l’Art. Séance tout-petits mercredi à 10h30 avec 10, 11, 12… Pougne le Hérisson et délire dominical avec La Famille Adams, de Barry Levinson, dimanche à 14h.

Bon armistice.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.