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L'Édito

Le fond des bois.

L'Édito

Le fond des bois.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Le Ciné-club Positif de mardi 16 nous entraîne Au Fond des bois, un très beau film de Benoît Jacquot, projeté en sa présence et celle de son compositeur Bruno Coulais, sous la férule de Pierre Eisenreich qui animera le débat. Dès 19h30, un cocktail servi au Grand Bar nous mettra en jambe. Cette semaine, nous suivrons aussi les généreuses héroïnes de Faster Pussycat ! Kill ! Kill ! au fond de la cambrousse américaine. Inventées et mises en scène en 1965 par l’étonnant Russ Meyer, les femmes fatales de ce film culte reviennent à l’écran sur copie neuve. Le reste du programme poursuit les sillons tracées les semaines précédentes : cycles David Cronenberg et James Gray pour accompagner The Lost City of Z, son dernier opus, ainsi que les indéboulonnables ValmontManchester by the SeaLovingCertaines femmes.

Commençons cette semaine par la fin, avec le Ciné-club Positif de mardi 16 qui la clôturera. Au XIXe siècle, une jeune bourgeoise tombe sous l’empire d’un vagabond magnétique qui abuse d’elle. Mais n’est-elle pas parfaitement consentante ? Film ambigu et envoûtant, Au Fond des bois est servi par la mise en scène rigoureusement élégante de Benoît Jacquot et la bande son de Bruno Coulais, aussi hypnotique que le regard du jeune Nahuel Perez Biscayart qui fascine la belle Isild Le Besco. Le réalisateur et le musicien seront avec nous pour une rencontre animée par le journaliste Pierre Eisenreich. Dès 19h30, un cocktail de prestige, co-produit par le champagne Veuve-Cheurlin et L’intendance Suivra, nos deux partenaires de ce ciné-club, sera servi au Grand Bar.

Russ Meyer, né en 1922 et décédé en 2004, occupe une place à part dans la cinéphilie mondiale. Autodidacte de la caméra et adolescent tourmenté par les fortes poitrines, il deviendra pro en filmant le débarquement et la chute du IIIe Reich pour l’US Army. Démobilisé, il transformera son obsession pour le show burlesque en inventant un genre cinématographique subversif et rentable, le nudie, variante du sexploitation, dont l’apogée sera atteint par la série des Vixens, et dont Faster Pussycat ! Kill ! Kill !, réalisé en 1965, peut être considéré comme la source. L’épopée sanglante et cinglée de trois pin up au pays des red necks offre une vision de l’Amérique sur laquelle les psychanalystes pourraient largement gloser. Les spectateurs, eux, découvriront ou reverront avec délice et stupéfaction ce drôle d’objet filmique, définitivement classé culte.

Non sans vous inviter à venir consulter la richesse de notre programme de la semaine composé d’une quinzaine de films, dont  The Lost City of Z, le dernier James Gray prolongé par un cycle, bouclons avec l’Enfance de l’Art. Mercredi, les tout petits seront séduits par Le Tigre et les animaux de la forêt, dessin animé de Dace Riduze et dimanche, les plus grands suivront la fable contemporaine de Kohki Hasei, Blanka, l’histoire d’une gamine des rues de Manille déterminée à se sortir de sa condition.

Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action