L’Allen sur le dos.
Chère Spectatrice, cher Spectateur,
Comme promis, nous poursuivons cette semaine notre festival Woody Allen, avec certains de ses films récents qui – reconnaissons-le – se sont succédés si vite ces dernières années, que vous n’avez peut-être pas eu le temps de tous les voir.
Tous les matins à 11h, la journée commencera avec la Rose Pourpre du Caire, un magnifique film de 1985 où Mia Farrow n’hésite pas à passer de l’autre côté du miroir.
Début des vraies hostilités mercredi à 12h50, avec Woody Allen en révolutionnaire burlesque dans Bananas, sa deuxième grande comédie ; Autre genre jeudi, avec Hollywood Ending, un autoportrait sublimé, drôle et masochiste de Woody en réalisateur finissant. Vendredi, le formidable Sean Penn joue les Accords et Désaccords d’un guitariste de jazz déjanté ; samedi, une galerie de portraits au vitriol prise au jeu de la célébrité dans Celebrity. Dimanche, nous retrouverons Woody en Escrocs Mais Pas Trop, un excellent divertissement familial où d’improbables braqueurs réussissent dans la pâtisserie.
Quelque chose d’autre lundi avec Anything Else, où Allen est impayable en conseiller conjugal d’un jeune couple ; nous terminerons la semaine cinématographique avec Melinda et Melinda, une réflexion en miroir sur le tragique et le comique, qui est aussi l’avant-dernier opus de Allen, sorti en 2005.
Car depuis, le prolifique réalisateur a en effet commis un autre film, et sans doute l’un de ses meilleurs : Match Point. L’histoire tragi-comique d’un jeune arriviste dans l’upper-class londonienne tient toujours le haut de notre affiche. Si vous voulez le voir en salle panoramique, c’est cette semaine. La suivante, Match Point jouera en salle club.
Car le 14 décembre, notre salle panoramique accueille un autre monstre du cinéma, beaucoup plus poilu et viril : King Kong. Le grand singe mythique du cinéma a été revu par Peter Jackson, non moins mythique réalisateur de la saga du Seigneur des Anneaux. King Kong est déjà annoncé comme le gros film de qualité de Noël. À sa manière et en utilisant une impressionnante batterie d’effets spéciaux proprement renversants, Jackson redonne une seconde jeunesse au grand singe de 1933. D’ailleurs nous profiterons de cette sortie mondiale pour projeter la version originale de Cooper et Schoedsack et ses merveilleux gorilles géants en carton-pâte.
Enfin, petit rappel du ciné-concert-goûter du dimanche 8 janvier à 16h. Au programme, Monte la Dessus (Safety Last), un burlesque avec Harold Lloyd, mis en musique par Jacques Cambra, notre ami pianiste du cinéma muet. La projection sera suivie d’un goûter.
D’ici là, bonne semaine et bon Allen.