La Reine Blanchett.
Chères spectatrices, chers spectateurs, Cette semaine, sort sur les écrans de France (dont celui du Grand Action) Elizabeth : l’Âge d’Or, deuxième volet de la saga que le cinéaste Shekhar Kapur consacre à Elisabeth 1ère d’Angleterre, incarnée par une fantastique Cate Blanchett. Parallèlement à la sortie de ce grand film, nous poursuivons notre cycle d’Or, une sélection de films primés à Cannes, et nous vous proposons deux événements d’importance. Le premier, c’est notre Ciné-concert-goûter mensuel avec Buster Keaton ; le second, le Ciné-Club des Anciens, est une réunion de cinéphiles issus de grandes écoles qui convient tous les publics à découvrir Top Hat, une comédie musicale endiablée avec le couple mythique Fred Astaire-Ginger Rogers.
Elisabeth 1ère est une grande dame de l’histoire britannique. Pour preuve, il fallut attendre le XXe siècle pour que les Anglais couronnent une autre Elisabeth. Fille d’Henri VIII et d’Anne Boleyn – que son cher roi de mari fit décapiter -, Elisabeth régna sur l’Angleterre de 1558 à 1603. Menant une politique de fer – elle ordonna l’exécution de sa rivale Marie Stuart –, celle que l’on surnommait « la Reine vierge » car elle n’eut ni mari ni enfant, apporta beaucoup au prestige de l’Angleterre. Sous l’ère élisabéthaine, la couronne retrouva puissance et unité, développa le commerce international, et permit l’éclosion d’un grand élan artistique dont Shakespeare est le plus célèbre représentant. En 1998, Cate Blanchett avait incarné la jeune Elisabeth dans le premier film de Shekhar Kapur. Elizabeth : l’Âge d’Or est le film de la maturité pour le cinéaste et son actrice, époustouflante de bout en bout et sérieuse candidate à l’Oscar. La grande fresque historique d’Elisabeth, pleine de souffle, de charme et de fureur, devrait ravir un large public.
En marge du royaume d’Angleterre, « show must go on », avec notre ciné-concert-goûter de décembre. Rendez-vous avec un Buster Keaton déchaîné dans trois moyens-métrages, accompagné par Robert Piéchaud au piano et conclu par les gâteaux de Bruno. Ce sera dimanche à 16h. Autre rendez-vous, le Ciné-Club des Anciens. Organisé par une association cinéphilique d’anciens élèves de plusieurs prestigieuses écoles (l’ESSEC, X, Science-Po…), ces séances réunissent tous les publics autour d’un film, suivi d’un débat et d’un cocktail. Jeudi à 20h, le film sera Top Hat, une virevoltante comédie musicale de Mark Sandrich. Et pour prolonger le plaisir des chorégraphies du couple Rogers-Astaire, N.T. Binh, notre ami journaliste à Positif, animera le débat. Les réservations pour cette rencontre sont ouvertes à l’adresse suivante : cineclubdesanciens@yahoo.com. Tarif unique : 10 €.
Notre Cycle d’Or continue avec cette semaine, 6 films, très différents et tous couronnés à Cannes. De l’irrévérence en temps de guerre, (M.A.S.H, de Robert Altman), une bouleversante histoire d’amour sublimée (la Leçon de Piano, de Jane Campion), de l’espionnage (Conversation Secrète, de Francis Ford Coppola), de l’errance désespérée (L’Épouvantail, de Jerry Schatzberg), de la tragédie moderne (La Chambre du Fils, de Nani Moretti) et de la décadence truculente, triste et gai (La Dolce Vita de Federico Fellini). Et n’oublions pas l’Enfance de l’Art qui, ce mercredi à 14h, nous propose McDull dans les Nuages, la rigolote histoire d’un cochon hong-konguais, primée au Festival d’Annecy en 2003. Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action