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L'Édito

Go Wes !

L'Édito

Go Wes !

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Mais oui, allons vers Wes, Anderson bien sûr, dont un cycle fait son apparition cette semaine afin d’annoncer son prochain Asteroid City, qui sera sur nos écrans le 21 juin, soit un mois après sa présentation à Cannes. Pas de bouleversement dans le reste de notre programme (Neptune Frost, Showing Up, Dirty, Difficult, Dangerous, et d’autres récents succès), la suite du festival EN(tre)PRISE DIRECTE, et un Director’s Club qui s’intéresse, lui aussi, au monde du travail, puisque nous verrons La Mort du travailleur en présence de Valérie Osouf. 

Invitée donc du Director’s Club, Valérie Osouf est une documentariste engagée qui s’attaque à des sujets sérieux (l’histoire coloniale, la maladie d’Alzheimer, les migrations…). Lundi à 19h30, elle nous présentera La Mort du travailleur, un documentaire où Michael Glawogger suit les masses exploitées de nos temps modernes. La misère du labeur existe toujours, et partout dans le monde… 

Le lendemain à 18h, le festival EN(tre)PRISE DIRECTE poursuit ses projections avec le portrait d’un grand patron atypique, et c’est presque un euphémisme. Brice Gravelle sera avec nous pour présenter Des Idées de génie ? le film qu’il a réalisé sur Philippe Ginestet, authentique self-made-man et créateur de Gifi. Fascinant…

Wes Anderson fait partie des rares Texans qui vivent à Paris, ce qui donne une idée de la singularité du personnage. Né à Houston en 1969, ce fils d’intello étudie la philosophie et réalise des films en super8. Sa rencontre à l’université avec Owen Wilson va être déterminante pour lui faire passer un pas professionnel. Les deux complices font une autre rencontre déterminante, celle de Bill Murray qui sera dans tous les films d’Anderson à l’exception du premier Bottle Rocket. Ainsi, Wilson et Murray apparaissent dans Rushmore (1998), La Famille Tenenbaum (2001) et La Vie aquatique (2004), les deux derniers étant les premiers vrais succès du réalisateur. Ils se retrouvent A Bord du Darjeeling Limited (2007), où une fratrie (Owen Wilson, Adrien Brody et Jason Schwartzman) se lance dans une hilarante et décalée traversée de l’Inde en train. Au fil des tournages, l’attachant Wes Anderson crée d’autres complicités complétant sa bande de stars. Georges Clooney et Meryl Streep prêteront leur voix au Fantastic Mister Fox, Bruce Willis enquêtera sur la délicate fugue vintage d’adolescents amoureux de Moonrise Kingdom (où Murray est le père d’un des enfants), et Ralph Fiennes sera le concierge du Grand Budapest Hotel, un délirant palace. Anderson refait un passage par l’animation avec L’Île aux chiens, Ours d’Argent en 2018, et enchaîne avec un nouveau casting de rêve (Benicio Del Toro, Swinton, McDormand, Seydoux…) pour un drôle de film farfelu où un journal américain travaille avec une antenne en France : The French Dispatch. Outre les acteurs qui lui sont fidèles, on voit régulièrement, aux génériques des films de Wes, Roman Coppola au scénario, souvent Alexandre Desplat à la musique, et toujours Robert Yeoman à l’image. Ce célèbre chef-op a aidé le réalisateur à affirmer son style délicato-burlesque, fait de symétries, de couleurs franches et de mouvements de caméra d’une précision d’orfèvre. Tous les films cités composent le Cycle Wes Anderson qui annonce la prochaine sortie de Asteroid City.

Comme d’habitude, on termine avec L’Enfance de l’Art, dont les deux projections sont up-cyclées par la présence de Diane, notre formidable animatrice jeune public. Mercredi à 14h30, elle nous présentera Les Mal-aimés, d’Hélène Ducrocq, et dimanche à 14h, l’inévitable Fantastic Mister Fox, évidemment de Wes Anderson. 

Belle semaine. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action