Malik habite Sarajevo. Il a l'âge de la Yougoslavie née de la Libération de 1945, celle de Tito. A l'automne 49, le père de la Yougoslavie entre en conflit avec Staline. Militant, Mesa, le père de Malik, revient de Zagreb. Coureur de jupons, il séduit, dans le train qui le ramène, Ankitza, une jeune et jolie gymnaste, venue faire une démonstration. Malik, son frère Mirza et Sena sa mère, l'accueillent à bras ouverts. Ce n'est pas tant un futile écart par rapport à la ligne officielle qu'une vengeance d'Ankitza dont entend bien profiter Zijo, le policier, frère de Sena, qui conduit Mesa à un camp de travail. Mais les problèmes des adultes échappent à Malik qui, avec son copain Josa, se passionne pour les rencontres de football de l'équipe nationale yougoslave. Pour lui, comme pour Mirza, fou de cinéma, papa est en voyage d'affaires... c'est du moins ce qu'affirme leur mère, désireuse de maintenir un semblant de bonheur au foyer. Sena s'est brouillée avec Zijo. De son plus jeune frère, Fahro, elle obtient enfin des nouvelles de Mesa. En compagnie de Malik, elle part lui rendre visite. Mesa bénéficie d'une semi-liberté dans une zone éloignée. Il est rejoint par les siens. Malik découvre son père avec ses qualités, son cœur... et ses défauts qui torturent sa mère. Il rencontre Masa, son premier amour. Malgré les tempêtes, la famille tient bon, Masa disparaît tragiquement. Enfin, le pardon. Tous rentrent à Sarajevo. C'est le mariage de Fahro. Mesa et Sena sont prêts à pardonner. Zijo et Ankitza comprennent leur faute. Lui, s'enivre, elle, presque violée par Mesa, songe au suicide... et se manque. La Yougoslavie triomphe de l'Union Soviétique par trois buts à un. Pour le compte des Jeux olympiques, c'est la seule chose qui importe pour Malik, bien au-dessus de tout cela ! Palme d’Or au festival de Cannes 1985