Flaherty invente le « documentaire poétique » utilisant les procédés de la fiction (découpage, dramatisation, direction d’acteurs) lui permettant d’exprimer sa vision de la réalité. Sous l’œil de la caméra, chaque geste devient rituel et Nanouk devient un sujet multiple : acteur de sa propre vie et représentant d’un peuple, entre fiction et réel. Ce film interroge le rapport à l’objet filmé et montre que la reconstitution, loin d’être une falsfication, ouvre un espace de liberté et de vérité.