Elle était belle et intelligente. Elle aimait Mozart et Bach. Et les Beatles… Et moi.
Un homme issu d'une famille aisée, étudiant en droit à Harvard, rencontre une jeune fille à la bibliothèque où elle travaille pour payer ses études. Malgré le fait qu'ils appartiennent à des classes sociales différentes leur amour devient plus fort que tout mais sera soumis aux épreuves de la vie...Avec son titre concis et universel, Love Story a la belle simplicité des films de Claude Sautet. D'ailleurs, il aurait aussi pu s'appeler Les Choses de la vie ou Une histoire simple, justement. En modernisant le thème atemporel de Roméo et Juliette, Arthur Hiller et son scénariste Erich Segal réussissent le tour de force d'émouvoir le spectateur aux larmes, sans jamais verser dans le chantage affectif. Car ils ont su bâtir des personnages d'une troublante humanité auxquels on s'attache immédiatement. D'un côté, Oliver Barrett – quatrième du nom – est un de ces aristocrates de la Nouvelle-Angleterre qui a accepté de se conformer aux codes imposés par sa famille, mais qui finit par se rebeller contre l'ordre – trop – établi. De l'autre, Jennifer Cavilleri est une jeune fille brillante, mais issue d'un milieu populaire. Qui a dit que le cinéma américain n'abordait jamais la lutte des classes ? Comme La Fièvre dans le sang d'Elia Kazan dix ans plus tôt, Love Story montre avec subtilité que les préjugés sociaux ont la peau dure, y compris aux Etats-Unis… Scène admirable où Jennifer, après avoir rencontré les parents d'Oliver, dit à ce dernier qu'il veut sans doute l'épouser pour tenir tête à son père.