Une jeune parisienne tombe amoureuse d'un marin rencontré à Deauville. Mais l'automne arrive et les deux amants doivent se séparer. Ils s'écrivent, chacun vivant sa vie, lui à Brest avec ses copains, elle à Paris, dans l'attente de le revoir.
A 20 ans à peine, Guy Gilles tourne à la fin des années 50 ses premiers courts-métrages en Algérie, sa terre natale où il passe son enfance et son adolescence. Profondément marqué par la lumière méditerranéenne, et le souvenir de sa mère disparue, les films en porteront la trace tout au long de son œuvre. Mais c’est Paris qui reste la ville la plus filmée par le cinéaste, ville rêvée où tout lui semblait possible, où la liberté l’emportait sur les jours difficiles, en témoignent les mots de Guy, personnage secondaire de _L’Amour à la mer_, interprété par le cinéaste lui-même : «_L’amour de Paris, ça ne s’explique pas, c’est comme l’amour tout court. Tu ne peux pas imaginer combien j’ai aimé Paris, combien j’ai aimé être seul dans cette grande ville_ ». Gare, cimetière,jardins, chambres d’hôtels, cafés, Guy Gilles filme par touches,s’échappant toujours de son récit principal pour glisser vers des dérives poétiques et impressionnistes.A la fois proche et détaché de la Nouvelle Vague, tout comme du cinéma _underground, _cette œuvre_ _à part, que le public vu peu,força l’admiration de critiques tels que Jean-Louis Bory, Henry Chapier, Claude Mauriac, ou encore plus secrètement, celle de Marguerite Duras, amie du cinéaste.