Le film observe le rude et dangereux quotidien de soi-disant chasseurs de mammouths dans un archipel lointain, à l’extrême Nord de la Sibérie. Le paysage archaïque dans lequel évoluent ces hommes à la recherche de défenses de mammouths évoque la nuit des temps. Il y règne une atmosphère de chercheurs d’or, le prix de l’or blanc culminant à des sommets jamais atteints. Mais ce n’est pas uniquement cet ivoire précieux que la fonte du permafrost libère. Il arrive que les chasseurs découvrent le cadavre d’un mammouth presque intégralement conservé avec pelage et tissu musculaire, que le renard bleu ronge.
Le film brosse le portrait de chercheurs en clonage américains et sud-coréens hautement technicisés dans leur quête de cellules souches de mammouths à l’ADN aussi intact que possible. Leur mission pourrait faire partie d’une intrigue de science-fiction. Leur but est de faire renaître, de ressusciter le mammouth laineux à la façon de Jurassic Parc. Et ce n’est que le commencement. Dans le monde entier, des biologistes s’activent pour réinventer la vie. Ils veulent apprendre le langage de la nature et créer la vie selon le principe du Lego. L’objectif poursuivi par la biologie de synthèse est de fabriquer de complets systèmes biologiques artificiels. L’homme devient Créateur.
La résurrection du mammouth constitue la première manifestation de cette révolution technologique prochaine. Un exercice. Un jeu qui se chiffre en millions. Cette nouvelle technologie mettra le monde, tel que nous le connaissons, sens dessus dessous… et tout cela voit le jour dans l’irrémédiable fonte du permafrost au fin fond de la Sibérie. La Genèse deux point zéro.