Emprisonné pour un meurtre qu’il n’a pas commis, un homme est victime de la vindicte populaire. La foule va jusqu’à incendier sa prison, lui offrant involontairement une porte de sortie. Considéré comme mort, l’innocent se réjouit que ses lyncheurs soient jugés. Oui mais l’homme, contrairement à la foule, a une conscience…
La foule, la vengeance, la culpabilité… Autant de thèmes qui ne pouvaient laisser Lang indifférent. D’autant que Fury est un violent réquisitoire contre la peine de mort. Ce n’est donc pas par hasard si Lang aimait beaucoup ce film, et ce malgré les différents qui l’opposèrent au studio et à Spencer Tracy (pourtant dans l’un de ses plus beaux rôles).
Bernard-Pierre Molin