À la sortie d’un cinéma parisien, Serge écrase accidentellement un inconnu. Paniqué, il s’enfuit. Rongé par le remords, il se rapproche de la famille de la victime et découvre sa fille, Rachel. Il va tenter d’intervenir clandestinement dans la vie de la jeune fille.
Est-ce parce qu’il cherche à réparer sa faute que Serge s’immisce dans la vie de Rachel ? Se liant dans le même temps avec Simon, le fils de sa logeuse, le voilà qui va influencer le destin des deux adolescents. Manipulés – avec une curieuse bienveillance –, la baby doll (du groupe de rock Tokow Boys, future moitié de Luna Parker) et le jeune écrivain boutonneux se retrouvent au cœur d’une intrigue acidulée, prenant des couleurs au fil des saisons. Une évolution dans le temps, due au tournage, étalé de mars à décembre 1982 à raison d’une semaine par mois. Expérience qui participe à la grande originalité du film, tout comme les décors au réalisme insolite de la banlieue parisienne. C’est une belle échappée, loin de l’ordinaire et des conventions, que ces Faux-fuyants. Une première oeuvre imprévisible, inclassable, légère et feutrée.