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L'Édito

Événement et nouvelle cuisine.

L'Édito

Événement et nouvelle cuisine.

Chères spectatrices, chers spectateurs, Au Grand Action, règne toujours le dernier film des frères Coen, No Country For Old Men (Non, ce Pays n’est pas pour le Vieil Homme), et notre festival « la frontière, ligne d’imaginaires », où sont projetés des films qui, comme NCFOM, se déroulent à la marge des états. Mais cette semaine sera aussi marquée par deux événements, notre ciné-concert-goûter dominical, avec une sélection de courts-métrages de Buster Keaton, et le Club Positif du mois, consacré à Tim Burton et Edward aux Mains d’Argent. Avant de vous présenter plus en détail ces deux moments forts, nous voulons attirer votre attention sur un léger changement de formule, suite à la création de notre Grand Bar. Beaucoup d’entre vous connaissent le restaurant le Buisson Ardent, l’une des meilleures tables du quartier. Ce buisson va venir à domicile, puisqu’il prend en charge le Grand Bar du Grand Action et se chargera d’y servir boissons et en-cas après les projections. Nous avons aussi modifié notre formule : les places pour les séances-événements sont au prix normal, et les verres et assiettes sont vendus directement au Grand Bar. Plus rien d’imposé : c’est vous qui choisissez de rester après la projection si vous le désirez. Nous espérons que cette formule vous satisfera et attendons vos commentaires avec gourmandise.

Mais parlons cinéma. Tim Burton est l’un des grands noms de la nouvelle génération de cinéastes américains. Il a imposé un style, parfois enfantin (Pee Wee), parfois baroque (Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête), parfois macabre et dessiné (Les Noces funèbres de Tim Burton), souvent musical et quelquefois empreint d’une certaine gravité (Big Fish). Avec son acteur fétiche, Johnny Depp, il a construit une œuvre singulière qui se répond de films en films. Edward aux Mains d’Argent raconte une histoire symbolique de leur collaboration : celle d’un inadapté, ici affublé de doigts rasoirs. Pour éclairer sur le travail de Burton, Pierre Eisenreich, spécialiste du réalisateur chez Positif, viendra animer le débat à l’issue de la projection de mardi 12 à 20h. La réservation est conseillée, tout comme celle pour notre ciné-concert de dimanche à 16h, où Robert Piéchaud accompagnera au piano les délires muets de Buster Keaton aux prises avec le monde.

Revenons-en à notre programme « normal », si tant est qu’un film des Coen puisse avoir quelque chose à faire avec la normalité. Le dernier, No Country, est un magnifique ramassis de red-neck ratés, de flics impuissants et de tueurs psychopathes, le tout sur une valise de dollars et une flopé de cadavres. C’est brillant, noir, implacable ; un grand film d’une précision d’orfèvre. Pour accompagner cette projection, nous avons sélectionné des films de qualité dans notre festival « la frontière, ligne d’imaginaires ». Mercredi, John Ford nous emmène vers le sien, à la recherche de la Prisonnière du Désert, et jeudi, Sam Peckinpah raconte les dérives de la Horde Sauvage. Vendredi, Orson Welles est un flic corrompu qui a la Soif du Mal, samedi et lundi, Alejandro Inarritu nous perd dans son formidable Babel, tandis que dimanche, Abraham Polonsky suit la traque de Willie Boy. La semaine se terminera par les Trois Enterrements filmés par Tommy Lee Jones.

La semaine prochaine, nous partirons vers d’autres frontières avec la ressortie en 70mm du chef d’œuvre de Stanley Kubrick : 2001, l’Odyssée de l’Espace. Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.