Scroll down
L'Édito

Différentes expérimentations cinématographiques.

L'Édito

Différentes expérimentations cinématographiques.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Chaque film est un essai, un prototype qui ne sera jamais reproduit et même les suites sont uniques (bien que pas toujours réussies). Le Festival des Cinémas différents et expérimentaux de Paris explore avec une acuité supérieure cette aspect de la production et conjugue, pour son édition 2024, l’écologie avec la lutte des classes. L’Atalante, de Jean Vigo, fut en son temps une révolution ; ce que nous confirmeront les invités du débat de mercredi à 20h. De Palma et Pialat, respectivement au programme du Ciné-club AFCS (samedi 19h) et du Directors’ Club (lundi 19h30), cherchèrent aussi de nouvelles formes, tout comme les cinéastes du Festival Entrevues de Belfort. Mardi à 19h30, pour la Soirée de présentation de la 39e édition, nous verrons Étrange séduction, de Paul Schrader. Quelle semaine ! Sans compter nos récentes sorties, dont Un Amor, d’Isabel Coixet, et l’indispensable La Noire de… d’Ousmane Sembène. 

Mercredi à 20h, le premier événement célèbrera L’Atalante, film culte de Jean Vigo qui, en 1934, donnait l’un de ses plus beaux rôles à Michel Simon et inaugurait un nouveau type de récit filmique. Esther Kinsky, écrivaine, traductrice et photographe, ainsi que Peter Geimer, directeur du Centre Allemand d’Histoire de l’Art, décrypteront ces 89 minutes exceptionnelles projetées en 35mm

De jeudi à dimanche, nous sommes heureux d’accueillir le Festival des Cinémas différents et expérimentaux de Paris qui, cette année, a décliné le célèbre slogan du syndicaliste brésilien Chico Mendès : « l’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage ». Après avoir vu les films en compétition, on fera le bilan de ces œuvres singulières qui s’insurgent comme les dévastations environnementales et/ou politiques de nos sociétés. Dimanche à 18h30, projection des films primés avant une performance cinématographique hallucinatoire à 20h30 : La trève

Samedi à 19h, le Ciné-club AFCS a trouvé deux invités de marque, puisqu’il s’agit des cadreurs steadicam Jim et Larry McConkey qui ont travaillé (notamment) avec Brian De Palma. Nous revisiterons L’Impasse, avant d’en sortir pour débattre avec ces deux grands professionnels. 

Auteur de deux longs-métrages (Je suis un Soldat, À propos de Joan), Laurent Larivière, animera le Directors’ Club de lundi 19h30. Il nous propose de revoir Loulou, de Maurice Pialat, et de nous expliquer pourquoi ce film est important à ses yeux (et aux nôtres).  

Mardi à 19h30, nous finirons la semaine en beauté avec la Soirée de présentation de la 39e édition d’Entrevues. Avant de revoir Étrange séduction, de Paul Schrader, l’équipe artistique d’Entrevues – festival international du film de Belfort – nous annoncera le programme de l’événement qui se tient fin novembre.

Nos deux récentes sorties dénoncent le patriarcat, de différentes façons, mais avec la même radicalité. Diouana (formidable Mbissine Thérèse Diop) d’Ousmane Sembène est La Noire de… ses patrons français. A ce titre, elle subit mépris de classe, racisme systémique et logique sexiste de la masculinité. Ce film, d’une étonnante précision distanciée, obtint un légitime Prix Jean-Vigo en 1966. De nos jours, Nat (touchante Laia Costa), est l’héroïne d’Un Amor, d’Isabel Coixet. En voulant fuir ses démons et ses cauchemars dans un coin paumé de la montagne espagnole, elle subit ce que l’on appelle aujourd’hui la culture du viol. Elle prend ici différentes formes, de la plus douce (et perverse) à la plus violente, en passant par une étrange négociation qui lance le récit. Le portrait touchant de la jeune femme, en demi-teinte et petites touches, est délicatement mené par la réalisatrice qui réussit son coup avec un film sombre, qui laisse toutefois optimiste. D’autres films à voir au Grand Action, mais pas d’Enfance de l’Art

En revanche, une communication importante sur l’utilisation de la carte UGC, que vous pouvez désormais réutiliser dans nos salles. 

Belle semaine. 

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action

« A propos de la carte UGC Illimité et de votre cinéma Grand Action : 

  • Nous avons constaté et reconnu un défaut de procédures de contrôle ayant entrainé une fraude aux conditions générales d’abonnement UGC Illimité, qui a provoqué la résiliation de notre contrat d’adhésion et par voie de conséquence l’impossibilité d’utiliser la carte UGC Illimité au Grand Action.
  • Afin de remédier à cette situation au plus vite, nous avons proposé de mettre en place un renforcement des procédures de contrôle, et des actions de remédiation du préjudice lié à cette fraude.
  • Ces mesures ont convaincu UGC de rétablir l’accès afin de nous permettre d’accueillir à nouveau les abonnés UGC Illimité à partir du vendredi 11 octobre.

Merci pour votre soutien, et vive le cinéma ! »