Deuxième semaine dans la mafia.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Don Vito Corleone, ombre emblématique du “cinémafia“, a toujours l’écran panoramique sous tutelle. On dit que le cinéma de suite souffre souvent d’essoufflement. La série des Parrains est l’une des exceptions à cette règle. En trois films et 8 heures de pur cinéma, Francis Ford Coppola a réussi à imposer une vision personnelle de la mafia. Grâce à des situations et des personnages puissants, violents et complexes, Le Parrain 1, Le Parrain 2 et Le Parrain 3, impriment durablement l’imaginaire du spectateur. Cette semaine, le Grand Action vous offre une occasion rare de les voir groupés, sur un écran de 40 mètres carrés et copies neuves.

À côté, dans la salle Club, d’autres mafias sont à pied d’écran. À raison d’un film par jour, notre cycle « Cinémafia » de la semaine débute Sur les Quais, où Elia Kazan filme la révolte du docker Brando. Jeudi et vendredi, De Niro et Scorsese brûlent les Rues Chaudes (Mean Streets) et flambent au Casino. Le week-end, Nicolas Ray nous entraîne dans son Traquenard et Brian de Palma dans une Impasse. Lundi, basses œuvres, grands travaux et corruption de The Yards mènent New York, mais mardi, The King of New York, incarné par Christopher Walken, en reprend le pouvoir avec Abel Ferrara.

Ce cycle mafieux se poursuivra la semaine prochaine avec d’autres films consacrés au crime organisé et deux interventions de Pierre Rissient autour de deux chefs d’œuvres : l’Enfer est à lui samedi 9 et l’Enfer de la Corruption mardi 12.

Le 13 septembre, la mafia légale du tabac jettera un écran de fumée sur notre salle panoramique avec la sortie de Thank You for Smoking. Dans ce brillant pamphlet avec Aaron Eckhart en séduisant lobbyiste, le réalisateur Jason Reitman allume tout le monde. Un régal politiquement incorrect, remarqué au Festival de Deauville.

Dans un autre genre, nos ciné-concerts-goûters reprendront le dimanche 10 septembre, toujours à 16h, avec Faut Pas s’en Faire, l’un des films d’Harold Lloyd que nous avons sélectionnés pour cette saison. Les tribulations d’Harold Lloyd, virtuose du burlesque, seront accompagnées par les facéties musicales d’Eric Recordier, virtuose de la contrebasse. A la suite de la projection-concert, notre ami Bruno, virtuose de l’Intendance Suivra, nous servira ses goûters surprises.

Pour aller jusqu’à octobre, signalons la ressortie sur nos écrans de La Planète Interdite, qui est au film de science-fiction ce que Madame Bovary est à la littérature : un classique. Ensuite, retour des exclusivités avec le prochain et très attendu Stephen Frears : The Queen.

God save her et bonne semaine à vous.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action