Des cycles et des événements.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Deux cycles au Grand Action (un pour Dino Risi, l’autre pour Jerzy Skolimowski) et six événements ; une semaine plutôt calme donc (haha), qui débute mercredi avec un Ciné-club AFSI, où les techniciens du son nous présentent The Search, de Michel Hazanavicius. Le lendemain, le Ciné-club des Ecoles invite Michel Etcheverry à débattre après la projection des Chaussons Rouges. On enchaîne vendredi pour un Ciné-club Image et Parole, un échange philosophique avec José Carlos Gutiérrez autour d’Antiviral, de Brandon Cronenberg. Rien samedi, mais dimanche à 11h30, Prochain Arrêt : Utopia, documentaire sélectionné, par notre nouveau rendez-vous Grecdocs et complété par un généreux apéro-mezzé. Mardi soir, il faudra choisir entre, d’un côté, l’avant-première de Together Alone, film queer de P.J. Castellaneta suivi d’un débat, de l’autre Worlds of Ursula K. Le Guin, documentaire consacré à cette grande figure de la littérature fantastique. Bien sûr, nos films des précédentes semaines (The Dead Don’t die, Les Lois de l’Hospitalité, Ragtime, Les Trois Lumières, House by the River) gardent quelques séances.
C’est mercredi à 20h que les ingénieurs du son au cinéma tiendront leur Ciné-club AFSI, dont la vocation est de mettre en lumière le travail sonore, particulièrement intéressant dans The Search. Ce film marque un tournant dans le travail de Michel Hazanavicius qui rompt avec la comédie pour suivre la quête d’une femme en pleine guerre tchétchène. L’équipe responsable du son de cette fresque ambitieuse sera dans la salle pour partager son expérience.
Les Chaussons Rouges, réalisé par Michael Powell et Emeric Pressburger en 1949, est un classique du film de danse. Jeudi à 20h, le Ciné-club des Ecoles nous montrera ce grand mélodrame, admiré par Scorsese, et convoque l’historien Michel Etcheverry pour en donner une lecture.
Le Ciné-club Image et Parole, qui s’intéresse au post et trans-humanisme, nous propose un étonnant film canadien réalisé par Brandon Cronenberg en 2012. Dans Antiviral, des fans délirants se font injecter les virus qui ont infecté leur idole, au risque de devenir la proie de collectionneurs cinglés. José Carlos Gutiérrez, docteur en philosophie, enseignant à l’IEP et spécialiste du cyberpunk nous parlera des folies, existantes, possibles ou certaines, du monde moderne.
L’optimisme, ce n’est pas facile, mais ça fait toujours du bien. Voilà le message de Prochain Arrêt : Utopia, où Apostolos Karakasis suit la tentative de reprise d’une usine par une coopérative d’ouvriers. Dimanche à 11h30, notre nouveau ciné-club Grecdocs, consacré – vous vous en doutez – au documentaire hellène et animé par Michel Noll, nous propose un regard sur la Grèce contemporaine. Le plaisir et l’échange se prolongeront avec un apéro-mezzé, concocté au Grand Bar par notre ami Bruno de l’Intendance Suivra.
Mardi soir, nous espérons la présence de P.J. Castellaneta qui, avec Romain Colson, de l’association de lutte anti-sida Les ActupienNEs, viendra nous présenter Together Alone, en avant-première. Une belle histoire d’amour au masculin, filmée avec délicatesse et force ; l’occasion aussi d’ouvrir un débat LGBTQ et de parler de ce maudit virus qui se combat avec un préservatif. Ce film sortira sur nos écrans le 26 juin.
Ursula Kroeber Le Guin (1929-2018) est une prolifique écrivaine américaine, connue dans la littérature jeunesse, mais plus encore pour ses romans de SF et de Fantasy. Mardi à 20h30, nous verrons Worlds of Ursula K. Le Guin, le documentaire qu’Arwen Curry lui a consacré.
Il ne nous reste que peu de place pour évoquer le Cycle Jerzy Skolimowski qui conservent ses 6 films (Walkover, Le Bateau Phare, Travail au Noir, Le Départ, Le Cri du Sorcier et Signe particulier : Néant) ni celui de Dino Risi. Parmi les 12 qui le composent, citons toutefois Le Fanfaron (Gassman et Trintignant, exceptionnels), Le Veuf, incarné par son complice Alberto Sordi, et le diptyque Pauvres mais beaux et Belles mais pauvres. Et tous pour annoncer la prochaine réédition des Monstres, bijou de ce maître de la comédie italienne.
Il y a d’autres films à l’affiche (cités en début de lettre) et, bien sûr, l’Enfance de l’Art pour conclure. Mercredi à 14h30, il n’est pas grand, mais il est vaillant, Kirikou et la sorcière, de Michel Ocelot et L’Homme qui rétrécit, un formidable classique du fantastique série B de Jack Arnold, dimanche à 14h.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.