Dernières projections et projection spéciale.

Chères spectatrices, chers spectateurs, Les meilleures choses ayant une fin, notre réédition de 2001, l’odyssée de l’espace, énorme et indémodable chef d’œuvre de Stanley Kubrick vieux de 40 ans, quittera bientôt nos écrans pour regagner l’infini galactique des très grands films. Il vous reste donc une semaine pour voir ou revoir ce space-opéra délirant et déroutant qui marqua à jamais le cinéma de science-fiction.

Pour autant, le Grand Action n’en a pas fini avec les grands films puisque No Country For Old Men (Non, ce Pays n’est pas pour le Vieil Homme), le dernier opus des frères Coen, incontestables vainqueurs des Oscars de l’année, est toujours à l’affiche. Doit-on encore vous vanter ce bijou de noirceur ? Un scénario tiré au cordeau adapté de Cormac MacCarthy ; une subtile réalisation qui nous fait pénétrer l’univers mental de personnages complexes ; un méchant d’anthologie, coiffé comme un playmobil et armé d’un pistolet d’abatoir, qui impose une figure puissante au film et un grand acteur à tout le cinéma. C’est Javier Bardem, si vous ne l’aviez pas reconnu.

Mais 2001, l’odyssée de l’espace et No Country For Old Men ne seront pas seuls à ravir les cinéphiles, car s’annonce une projection rare et précieuse : Mon Oncle, de et avec monsieur Jacques Tati. Peu de cinéastes français ont imposé une vision aussi étrange que Tati. Tour à tour fantaisiste, grave, novateur, nostalgique, joueur, cérébral, Jacques Tati a consacré sa vie à inventer son cinéma, nons sans une certaine radicalité. Film après film, il a créé une petite musique personnelle et riche que, plus de 20 ans après sa mort, les cinéphiles n’ont pas fini d’analyser. Louons donc l’excellente initiative du Club des Anciens d’avoir retenu pour sa projection de ce mois (jeudi 13 à 20h) l’un des personnages les plus étranges et attachant du cinéma contemporain : Mon Oncle. Pour nous éclairer sur ce film et son auteur, Stéphane Goudet, ancien de Positif et Directeur du célèbre cinéma Le Mélies de Montreuil, viendra animer le débat. N’oubliez pas de réserver vos places pour cette future belle soirée. Mais Mon Oncle ne sera pas le seul événement du mois, loin s’en faut. Dès la semaine prochaine, les fans (et ils sont nombreux) pourront revoir sur nos écrans Distant Voices, réalisé en 1988 par Terence Davies. Et ceux qui ne connaissent pas ce film délicat seront, nous en prenons le pari, séduit. Plus tard, le 16 mars, il y aura notre ciné-concert où Robert Piéchaud accompagnera les Gosses de Tokyo de Yasujiro Uzo, puis le 19, la sortie nationale du dernier Wes Anderson, A Bord du Darjeeling Limited, et, le 25, notre Club Positif du mois avec Le Brigand Bien Aimé d’Henry King.

C’est le printemps. Nous y reviendrons dans nos prochains courriers, mais n’oublions pas notre séance hebdomadaire de l’Enfance de l’Art avec, ce mercredi à 14h, un ravissant film pour les petits : Loulou et autres loups, de Serge Elissalde. Bonne semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action