Demande à la poussière
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Le très beau titre du livre de John Fante nous permet d’introduire le court-métrage lauréat du prix Nuits Med-Grand Action 2021, Partir en Poussière, qui sera projeté, en présence de l’équipe du film, en avant-programme de chaque séance de 20h30 des Crimes du Futur. Quatre autres événements rythmeront notre semaine, et évoquons les dans l’ordre.
Mercredi 19h30, le Ciné-club AFCS, l’Association Française des Cadreuses et Cadreurs Steadicam nous propose de revoir un film phare des années 80, Subway, fantaisie policière de Luc Besson, avec Adjani en icône de l’époque, Lambert décoloré, Anglade à roulettes, Bohringer en fleuriste, et le duo Galabru-Bacri en flics improbables. Noël Very, dûment harnaché, a filmé cette épopée métropolitaine et sera dans la salle accompagné de Vincent Jeannot pour présenter la séance et débattre de son travail après la projection.
Le lendemain à 20h, c’est le Ciné-club des Ecoles qui présente son programme, en l’occurrence Phantom of the paradise, un film qu’on peut voir 50 fois avec toujours autant de plaisir car Brian de Palma est au sommet de son art et la partition de Paul Williams (alias Swan à l’écran) est géniale ! Le critique Michel Etcheverry nous présentera cet opéra rock faustien.
Dimanche à 11h30, le GrecDoc nous entraîne en plongée, au sens littéral du terme, puisque nous verrons Y1 – Silence des profondeurs. Philippos Vardakas a filmé, par 253 mètres de fond, l’épave d’un sous-marin grec coulé en 1943, reconstitué le fil des événements, et réuni d’émouvants témoignages, dont celui d’un survivant du naufrage.
Lundi à 19h30, pour son Directors’ Club, le rendez-vous des cinéastes, Agnès Jaoui a choisi L’Amour des hommes, de Mehdi Ben Attia. De nos jours à Tunis, Hafsia Herzi surmonte son veuvage en photographiant des garçons dans des poses équivoques. Ce qui ne va pas sans poser problème… Après la projection, Agnès Jaoui et Mehdi Ben Attia échangeront entre eux et avec le public, le tout sera modéré par Mikael Buch.
Dans son dernier film, Les Crimes du Futur, David Cronenberg explore l’évolution de notre espèce à travers le travail d’un couple d’artistes, incarnés par Léa Seydoux et Viggo Mortensen. L’avenir transhumain, un thème classique du réalisateur, avec développement de nouveaux organes et capacité à bouffer du plastique, ne fait pas rêver, mais sa capacité à créer des images tordues, dérangeantes et puissantes, que l’on pourra constater en voyant les films du cycle David Cronenberg, est intacte malgré ses 79 ans. Les Crimes du Futur bénéficient d’un programme plein, mais nous ne saurions que trop vous conseiller de venir à la séance de 20h30. En effet, cette dernière sera ouverte par Partir en poussière, un formidable court-métrage parfaitement déroutant, de Hüseyin Aydin Gürsoy, prix Nuits Med-Grand Action 2021. Le film sera présenté tous les soirs par des membres de l’équipe. Hüseyin sera là dès mercredi en compagnie de son actrice Eminé Meyrem.
Nous retrouvons cette semaine tous nos récents succès. Ainsi, le cycle Robert Eggers accompagne toujours sa dernière saga viking, The Northman, Il Buco, la fable spéléologique de Michelangelo Frammartino, et Detroiters, le bilan d’un naufrage capitalistico-automobile de Andreï Schtakleff, conservent des séances, tout comme d’ailleurs Pas de Quartier et I Comete, les derniers films de Paul Vecchiali et Pascal Tagnati. Pour celles et ceux qui accusent plus de retard, le cycle J-Horror et tous les films cités en bas de lettre sont encore visibles.
Quant à l’Enfance de l’Art, elle part en Afrique mercredi à 14h30 avec Zarafa, et au Japon avec Panda Petit Panda dimanche à 14h.
Bon voyage.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action