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L'Édito

Débarquement allié.

L'Édito

Débarquement allié.

Chères spectatrices, chers spectateurs,

Il y a 73 ans, de jeunes Américains débarquaient sur les plages de Normandie pour libérer la France du joug nazi. Qu’ils en soient remerciés, comme tous les participants et les morts de toute nationalité de cet acte fascinant et héroïque. Aujourd’hui, d’autres Américains débarquent au Grand Action, de façon beaucoup plus pacifiste et moins dramatique. Les étudiants d’Harvard in Paris reviennent ce jeudi pour leurs annuelles rencontres urbano-cinématographiques avec Alphaville de Jean-Luc Godard. Autre temps fort de la semaine mardi 13 avec un Ciné-club Louis Lumière autour de Amer, d’Hélène Cattet et Bruno Forzani, suivi d’un débat et d’un cocktail avec Manu Dacosse. Par ailleurs, le courant du film Et au milieu coule une rivière continue de passer, tout comme le Cycle Claude Chabrol, qui attaque sa seconde partie. Signalons aussi que nos films des précédentes semaines conservent quelques séances.

Chaque année en juin et sous la houlette d’Aurélien Peilloux, cinéaste-chercheur, de brillants jeunes étudiants traversent l’Atlantique pour participer à des projections-débats autour du thème de la ville et de son organisation. Nous sommes ravis de recevoir nos amis Harvard in Paris, et aussi de revoir, jeudi à 20h, Alphaville, expérimental film de Jean-Luc Godard où un agent-secret (Eddie Constantine) enquête dans une ville étrange et déshumanisée. Le débat à suivre sera animé par l’historien du cinéma Antoine de Baecque et l’urbaniste Sabine Romon, avant de se poursuivre autour d’un cocktail au Grand Bar.

Mardi, le Ciné-club Louis Lumière nous propose un autre film étrange, hommage au giallo, ce genre hybride inventé dans les années 60 par Mario Bava et Dario Argento, qui mêle horreur, érotisme et polar. Dans Amer, Hélène Cattet et Bruno Forzani confrontent leur héroïne à ses peurs et ses désirs, entre fantasme et réalité. Manu Dacosse, chef-opérateur régulier de ce couple de cinéastes très particuliers, animera le débat à suivre et le prolongera lors d’un cocktail.

Hormis ces deux événements, notre programme se poursuit comme la semaine précédente, avec tout de même l’arrivée de la seconde partie du Cycle Claude Chabrol. Une quinzaine de nouveaux films de ce malicieux, talentueux et éclectique réalisateur, couvrant ses presque 50 ans de carrière, du Beau Serge (1959) à La Fille coupée en deux (2007), en passant par Que la bête meurtMadame Bovary ou l’inénarrable Jean Poiret en Inspecteur Lavardin.

Sinon, Robert Redford continue de déclarer son amour à la nature et de constater que Et au milieu coule une rivière ; Russ Meyer poursuit toujours de ses assiduités les plantureuses héroïnes de Faster Pussycat ! Kill ! Kill ! ; Kelly Richard ausculte encore ses Certain Women ; James Gray ne renonce par à trouver The Lost City of Z et Manchester by the Sea refuse de quitter l’affiche.

Vous ne serez pas surpris si nos dernières lignes sont consacrées à L’Enfance de l’Art. Mercredi, « hakuna matata » pour revoir Le Roi Lion, de Roger Allers, et « pas de problème » non plus pour L’Été de Kikujiro, de Takeshi Kitano dimanche.

Bonne semaine

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du GrandAction