Comètes corses.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Une comète est un petit corps céleste qui fait rêver les yeux. I Comete, le dernier Pascal Tagnati, brillant et magnétique comme l’astre auquel il se réfère, va illuminer notre semaine. Également venu de Corse, Paul Vecchiali passera dans nos salles pour inaugurer celle qui porte désormais son nom. Mardi à 19h30, il sera accompagné de deux autres étoiles, Geneviève Thénier et Jean-Claude Drouot, qui introduiront la réédition de son quasi-premier film : Les Ruses du diable. Un ciné-club Image & Parole ainsi qu’une projection présentée du Rebelle, de King Vidor, rythmeront aussi la semaine. Nous retrouverons également nos quatre cycles – J-Horror, L’œil Limosin, Takashi Miike et Jacques Doillon, jeune cinéaste –, Zeros and Ones, le nouvel Abel Ferrara, et nos récents succès.
Un critique, Timothée Gérardin, et un avocat, Henri-Louis Delsol, viendront jeudi à 20h nous présenter Le Rebelle, adaptation signée King Vidor d’un roman d’Ayn Rand, philosophe de « la vertu d’égoïsme ». Gary Cooper y incarne un architecte radical et individualiste qui refuse les dogmes de la société.
Vendredi à 20h, pour notre ciné-club Image & Parole, notre ami Carlos Tello sera au cœur de sa spécialité, le transhumanisme, en nous présentant Sayonara, où un androïde joue l’un des deux rôles principaux ! Adapté d’un texte apocalyptique du dramaturge Oriza Hirata, le réalisateur Koji Fukada réussit à faire émerger la beauté d’un Japon qui s’effondre.
Dès le début des années 60, Paul Vecchiali fit entendre sa singularité et son talent. Nous vous proposons de revoir mardi à 19h30 Les Ruses du Diable, sur copie 35mm restaurée, que Paul nous présentera en compagnie de ses comédiens Geneviève Thénier et Jean-Claude Drouot.
Acteur de théâtre et de cinéma, Pascal Tagnati nous a livré dans ses courts-métrages sa vision du monde empreinte d’une grande empathie. I Comete, son premier long, suit ce sillon dans un village corse baigné de soleil estival. Les enfants, les ados, les adultes qui viennent sur l’île pour les vacances y retrouvent celles et ceux qui y passent aussi l’hiver. Film choral, solaire et parfois cru, I Comete met donc en scène plusieurs générations et univers qui se confrontent, s’aiment ou s’opposent. Une magnifique découverte, repérée dans plusieurs festivals, et un ton nouveau que nous sommes heureux de vous proposer en exclusivité.
Le reste de notre programme nous emmène du Japon en France. Côté Est et fantastique, le cycle J-Horror est une horrifique sélection de films japonais. Certain(e)s se réjouissent de découvrir Dark Water ou Ring, de Hideo Nakata, et Audition, le plus effrayant, de Takashi Miike, dont le cycle se poursuit sur nos écrans. Grand admirateur de la culture nippone, Jean-Pierre Limosin est le seul cinéaste français à avoir réalisé un film japonais. Son Tokyo Eyes, polar singulier, est intégré dans le cycle L’Oeil Limosin, dont font également partie Gardien de la nuit et Faux-Fuyants, que Jean-Pierre nous fera l’amitié de venir présenter samedi à 20h20. Quatrième cycle de cette semaine, quelques-uns des premiers opus de Jacques Doillon, jeune cinéaste.
Le confinement de Rome a permis à Abel Ferrara d’inventer un film étrange et post-apocalyptique, Zeros and Ones. Il fait partie des sorties récentes que nos désormais 3 salles nous permettent de garder plus longtemps. Ainsi, Les Oliviers de la justice, Belfast, The Souvenir (Part I et II), Licorice Pizza, Michael Cimino, un Mirage Américain, The Card Counter et l’indéboulonnable First Cow conservent l’affiche.
Concluons avec L’Enfance de l’Art et deux merveilles de l’animation contemporaine : une française de Michel Ocelot, Kirikou et les hommes et les femmes (mercredi à 14h30), l’autre japonaise de Hayao Miyazaki, Porco Rosso (dimanche à 14h).
Belle semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action