Certaines femmes.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Ce titre est bien entendu un clin d’œil au film de Kelly Reichardt, toujours programmé dans le cycle qui lui est consacré, et à toutes les femmes qui tiennent le haut de l’affiche. Pour la troisième fois seulement, le Festival de Cannes vient de couronner une réalisatrice, la deuxième française, cocorico ! Militant de la féminisation du cinéma, le Grand Action soutient d’ailleurs le Festival International de Films de Femmes (FIFF), qui fête cette année son 45e anniversaire, mercredi à 19h30. Bien d’autres rendez-vous cette semaine, avec la sélection de courts-métrages du Festival of (In)appropriation (jeudi 20h), la présence de Costa Gavras afin de célébrer le Numéro 700 de l’Avant-Scène (vendredi 20h), un Image & Parole (dimanche 18h), une séance Cinémamecque (lundi 20h), et on conclut mardi soir avec un Club Positif. Plus tous nos autres films, dont le cycle Wes Anderson pour annoncer la sortie d’Asteroid City le 21 juin.
La semaine des événements débute donc mercredi à 19h30 par les 45 ans du FIFF, célébrés par Laurent Bocahut du festival Chéries-chéris. Il présentera et débattra autour de S.C.U.M. Manifesto, lecture mise en images du livre éponyme de Valerie Solanas par Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos. Un précieux témoignage féministe.
Créé à Los Angeles en 2009, le Festival of (In)appropriation fait pour la première fois escale à Paris. Plein de projections, dont une séance de courts-métrages au Grand Action, présentée par l’artiste Noé Grenier, réalisateur d’un des 11 films qui seront montrés jeudi à 20h.
Certaines revues sont éphémères, d’autres – telle Positif, voir plus loin – font preuve d’une belle pérennité. Ainsi, vendredi à 20h, nous célébrerons le Numéro 700 de l’Avant-Scène, indispensable bréviaire des auteurs et des amateurs de scénarios, en la précieuse présence de Costa Gavras. Il nous présentera La Main droite du diable, le thriller américain qu’il réalisa en 1988.
Les rendez-vous s’enchaînent et noircissent vos agendas. Dimanche à 18h, notez celui avec Image & Parole, heureuse initiative de notre ami chercheur Carlos Tello. Son choix s’est posé sur Ex Machina, où Alex Garland imaginait, en 2014, un monde dans lequel l’intelligence artificielle apparaissait sous une apparence très positive. Anticipation ?
Vincent Barrot est un fin observateur du cinéma, et aussi un drôle de type dont l’immense patience rivalise avec l’humour ravageur. Avec La Cinémamecque, il a créé en pâte à modeler sa salle de cinéma idéale, et anime en stop motion tous les grands noms du milieu, mais pas seulement (on croise dans son panthéon Einstein, Proust et Freud). Avant de revoir l’un de ses films cultes, Guet Apens de Sam Peckinpah, nous rirons devant Les Confinés du ciné, l’un de ses courts. Pour cette séance, Vincent sera accompagné de Philippe Rouyer, dont la figurine vient de faire apparition dans l’univers barré de Barrot.
La revue a fêté ses 70 ans l’année dernière, et le Club Positif est le plus ancien de nos ciné-clubs. Merci de cette pérennité. Mardi à 20h, Pierre Eisenreich, rédacteur bien connu des lecteurs du célèbre magazine de cinéma, nous décryptera Monsieur Hire, de Patrice Leconte, avec un Michel Blanc dans l’un de ses meilleurs contre-emplois.
N’oubliez pas de consulter notre programme (en cliquant sur les affiches en bas de lettre), révisez bien vos classiques avec le Cycle Wes Anderson afin d’être prêts à partir prochainement vers Asteroid City, et concluons avec les deux séances de L’Enfance de l’Art, toujours animées par la fantastique Miss Diane. Mercredi à 14h30, elle nous entraine dans le terrier du Fantastic Mister Fox, de Wes Anderson, et dimanche à 14h, initie les petits au cinéma avec Mango, de Trevor Hardy.
Belle semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action