Ce que nous avons aimé en 2023.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
L’année 2023 fut un beau cru pour le cinéma avec d’excellents films, notamment français, dont un gagna même la Palme d’Or. Certains sont au programme du désormais rituel Festival Télérama ; il nous propose aussi deux avant-premières, qui sont nos deux exclusivités à venir. Les impatients verront, samedi à 18h45, La Zone d’intérêt, de Jonathan Glazer, puis le dernier Todd Haynes, May December, lundi à 20h. Ce dernier, que nous accompagnons d’un cycle Todd Haynes, sera suivi d’une visioconférence avec Natalie Portman, avant de prendre l’affiche le mercredi suivant. D’autres anciens succès la gardent aussi (dont Priscilla), et ce malgré les huit du Festival Télérama et les trois ciné-clubs qui vont rythmer la semaine.
Jeudi à 19h30, le Ciné-club CLIMAX décryptera les sublimes images de Koyaanisqatsi, où le documentariste Godfrey Reggio pointe les dangers de la surexploitation de notre planète. En visioconférence depuis le cinéma Jacques Tati d’Orsay, le mathématicien Cédric Villani et l’essayiste Vincent Mignerot participeront au débat à suivre.
Dimanche à 16h, Les Producteurs s’affichent pour leur Ciné-club. L’un d’eux, Georges Bermann, échangera avec la salle après la projection de The We and the I, dont il organisa le financement. Dans cette comédie estudiantine, Michel Gondry suit le dernier trajet en bus de lycéens du Bronx avant les vacances : l’occasion de parler… et de régler quelques comptes. Déjanté et jubilatoire.
Le Ciné-club Louis Lumière finira la semaine en beauté avec Jeanne Lapoirie, directrice de la photographie de 120 Battements par minute, où Robin Campillo évoquait les émotions violentes des années SIDA et la naissance, douloureuse et essentielle, d’Act Up-Paris. Un bijou, avec de la vie dedans malgré la mort qui rôde, et quelques larmes aussi…
Chaque mois de janvier, le Festival Télérama convoque le meilleur de l’année précédente. Et nous invite aussi à découvrir en avant-première nos deux prochaines sorties : La Zone d’intérêt, de Jonathan Glazer (en salle le 31 janvier) et May December, de Todd Haynes, qui sera notre nouveauté du mercredi 24. Nous aurons l’occasion alors de vous reparler plus longuement de ces deux réalisations… que l’on retrouvera sans aucun doute au Festival Télérama 2024 ! En attendant, 2023 fut donc une belle année, et nous sommes ravis de revenir sur les films qui l’illuminèrent, dont deux que vous vîtes probablement dans nos salles : The Fabelmans, de Steven Spielberg et Le Procès Goldman, de Cédric Kahn. Et d’autres que vous pourrez venir découvrir au Grand Action si d’aventure vous les aviez ratés. Par exemple, L’Enlèvement, où Marco Bellocchio nous raconte l’incroyable histoire d’un enfant juif élevé de force par l’Eglise italienne du XIXe siècle, ou les amours interdites de L’Été dernier, retour très réussi de Catherine Breillat après 10 ans de silence cinématographique. Si le Chien de la casse vous a échappé lors de sa sortie, venez absolument voir ce premier film de Jean-Baptiste Durand, parfaitement maîtrisé et qui révéla le talentueux et déglingué Raphaël Quenard. Valeur sûre, Aki Kaurismäki nous a encore bluffés l’année dernière avec Les Feuilles mortes, et Thomas Cailley a surpris tout le monde en réinventant le film de genre et Le Règne animal. Concluons avec la reine de l’année, Justine Triet, dont l’Anatomie d’une chute fut couronnée de la Palme d’Or, et n’arrête pas depuis de recevoir des prix. Succès critique et public, il est écrit avec Arthur Harari, son compagnon à la ville et partenaire à l’écran, également acteur du Procès Goldman.
Vous pouvez toujours venir voir la vie sucrée-amère de Priscilla, madame Presley, dans l’œil de Sofia Coppola qui poursuit son exploration de la vie des jeunes filles. Dans un genre plus marginal et bricolé (avec brio), n’oubliez pas Koban Louzoù, de Brieuc Schieb. Terminons avec l’Enfance de l’Art. Elle est résolument animalière avec, mercredi à 14h30 Paddy, la petite souris de Linda Hambäck, et dimanche à 14h Le Peuple loup de Tomm Moore et Ross Stewart.
Rugissante semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action