Bong Joon-Wahou !
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Bong Joon-Ho, dont le dernier Mickey 17 est éclairé par un cycle, demeure en haut de l’affiche. Il la partage toutefois avec certains de nos récents succès, dont The Brutalist de Brady Corbet, A Real pain de Jesse Eisenberg, ou encore Anora qui vient de récolter une moisson d’Oscar. Cette semaine est également rythmée par sept événements dont, lundi, un Director’s Club où Récréations, de Claire Simon, complète son dernier film Apprendre.
Les réjouissances commencent mercredi à 20h quand Mohamed Latrèche viendra nous présenter Zinet, Alger, le Bonheur, et se poursuivent en musique vendredi à 20h avec La La Land, de Damien Chazelle, choisi par le Ciné-Club La Relève.
Dimanche sera dense avec un GrecDoc à 11h30 lors duquel nous verrons et parlerons de Tack, de Vania Turner. A 14h30, la réalisatrice Farah Kassem nous présentera son We are inside, sélection de Best of Doc. Enfin, à 18h, un Du décor à l’écran animé par Emma Cuillery cheffe-décoratrice et Tristan Bivaud, chef-constructeur, fermera le ban dominical avec Gauguin – Voyage de Tahiti,d’Edouard Deluc.
Lundi à 19h30, le réalisateur Stéphane Demoustier nous fera son Director’s Club. Il a souhaité revoir et échanger autour de Récréations, documentaire de Claire Simon qui avait planté sa caméra dans la cour d’une école maternelle. C’était en 1992 et, 32 ans plus tard, la cinéaste rééditait l’exercice dans une école primaire pour son formidable Apprendre, que vous pouvez toujours voir au Grand Action.
Mardi à 19h30, le Ciné-club Louis Lumière bouclera la semaine d’événements avec Le Chant du Loup, plongée au cœur d’un sous-marin nucléaire d’Antonin Baudry. Olivier Goinard, mixeur de ce film qui repose essentiellement sur le son, nous parlera ensuite de son travail.
Certains n’hésitent pas à considérer Bong Joon-Ho comme un cinéaste marxiste tant la thématique de la lutte des classes irrigue son cinéma. C’était évidemment vrai dans Snowpiercer ou Parasite, qui lui valut de nombreuses récompenses, tous deux au programme de notre Cycle Bong Joon-Ho, où l’on peut aussi voir Memories of Murder, The Host et Barking Dogs Never Bite. Ç’est encore plus vrai dans Mickey 17, son dernier film où, dans un futur cauchemardesque, Robert Pattinson fait don de sa vie à plusieurs reprises pour servir le grand capital incarné par un Mark Ruffalo incroyablement trumpien. Au-delà du scénario et de la prouesse de Pattinson qui interprète deux versions de Mickey, cette dystopie est aussi féministe… et pleine d’inattendus. Qui confirment que, marxiste ou pas, Bong Joon-Ho est un immense réalisateur.
On conclut avec L’Enfance de l’Art et ses deux séances. La première, mercredi à 14h30, nous emmène vers la brillante époque de la Renaissance avec Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci, de Jim Capobianco et Pierre-Luc Granjon. La seconde, dimanche à 14h, nous transporte vers les plus récents et moins reluisants Temps Modernes, de Charlie Chaplin. Encore un film marxiste.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action