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L'Édito

Namasté.

L'Édito

Namasté.

Chères spectatrices, chers spectateurs, 

Que cette semaine vous apporte la paix, et vous permette de découvrir les richesses d’une cinéphilie lointaine que nous propose Gange sur Seine. Ce festival du cinéma indien prendra ses aises dans nos salles, avec plein de courts et longs métrages venus du sous-continent. Dans un tout autre genre, nous sommes contents de ressortir la version restaurée de Terminator, premier opus de la saga de James Cameron, où le colossal Arnold ne dit jamais namasté. Pour le reste, vous retrouvez nos films récents (La Prisonnière de Bordeaux et À son Image, chacun accompagné d’un cycle Patricia Mazuy et Thierry de Peretti) et quelques succès de l’été qui trainent dans les cabines de projection. Voir la liste en fin de lettre.

Il est amusant de savoir que la première séance de cinéma des frères Lumière s’est tenue au Salon Indien du Grand Café de Paris le 28 décembre 1895. 129 ans plus tard et comme un hommage à cette projection inaugurale, Gange sur Seine offre au Grand Action un voyage cinématographique en Inde. Pour sa deuxième édition, ce festival fera toute la semaine souffler dans nos salles un parfum de curry et d’encens. Ça commence par la soirée d’ouverture mercredi à 19h, avec Kaleidoscope Now, d’Anjan Dutt, précédé d’un court-métrage d’Alok Verma (Mrs Tendulkar). Nous vous invitons à consulter le riche programme de Gange sur Seine qui propose, entre autres, La Tresse, de Laetitia Colombani (jeudi 20h), Sabittri, de Pantho Prosad (samedi 20h), et Padatik, de Srijit Mukherji, en clôture mardi à 20h. On ne cite que ceux-là, sachant qu’ il y a beaucoup d’autres films à découvrir, des courts, des moyens et des longs métrages, la plupart du temps environnés de rencontres, échanges et débats. Bon voyage !

Canadien de naissance, James Cameron déménage avec sa famille en Californie en 1971, alors qu’il sort de l’adolescence. Il obtient un diplôme de physique, mais rêve de cinéma. Son approche visionnaire des effets spéciaux lui vaut d’être remarqué par le mythique Roger Corman, puis de travailler avec John Carpenter pour New York 1997. Il passe à la caméra pour le médiocre Piranhas 2, qu’il reniera, et brille déjà par son mauvais caractère. Est-ce lui qui lui inspire le taciturne Terminator qu’il tourne en 1984 ? Peut-être, mais qu’importe. Produit pour 6 millions de dollars, l’histoire du terrible cyborg venu du futur incarné par Arnold Schwarzenegger en rapporte 80 ! Succès largement mérité pour ce film de SF, que l’on accusera d’avoir plagié des épisodes de la série Au-delà du Réel. Terminator deviendra une franchise (6 films inégaux, et d’ailleurs pas tous signés par l’inventeur du personnage) et une référence. Il lance la carrière de Cameron, qui va enchainer les triomphes et signer des films incroyablement ambitieux, mais immensément rentables. En 1997, le formidable Titanic (9 Oscar !) devient le plus gros succès du box-office mondial ; son record sera battu 12 ans plus tard par Avatar, qui encaisse 2,78 milliards de dollars ! L’opulence n’a pas calmé Cameron qui a toujours un caractère de cochon, mais un immense talent. Revoir Terminator, surtout dans la version restaurée que nous vous proposons, c’est revenir quasi aux sources de ce réalisateur qui a déjà marqué l’histoire de son art ; accessoirement, c’est l’occasion de frémir pendant près de 2 heures. Un bonheur. 

Voyez plus bas l’ensemble de notre programme qui, outre les films de Mazuy et de Peretti, vous propose quelques séances de rattrapage pour, par exemple, Le Soldat bleu, un western contestataire de Ralph Nelson « so 70’s » ou Eat the night, très étonnante réussite de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, dont les personnages rêves d’espèces de Terminator…

Après avoir conclu avec la séance de l’Enfance de l’Art de mercredi 14h30 – Le Mystère du lapin-garou avec les Wallace et Gromit  de Nick Park et Steve Box – laissez-nous vous annoncer nos deux sorties de la semaine prochaine. D’abord une réédition, celle de La Noire de…, drame du racisme ordinaire des années 60 d’Ousmane Sembène, et une nouveauté, Un Amor, film bouleversant et incroyablement maîtrisé par Isabel Coixet, que nous avons reçue lundi. On a hâte de vous les montrer. 

Excellente semaine.

Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action