À Gaza, il faut arriver le soir au printemps, s’enfermer dans sa chambre et écouter les sons qui entrent par les fenêtres ouvertes… Nous sommes en 2018. J’ai 25 ans et je suis un voyageur étranger. Je rencontre de jeunes palestiniens de mon âge.
Ce film, que j’avais tourné et monté au présent, est devenu par la force de l’Histoire un
film au passé. Aujourd’hui, Voyage à Gaza montre à quoi y ressemblait la vie avant le 7
octobre. Je crois même pouvoir affirmer qu’avec cet événement, ce que le film montre
et donne à entendre possède d’autant plus de force. Je ne m’en félicite évidemment
pas, mais je le constate. Il est bon en tout cas qu’à un moment où Gaza est si présent
dans l’actualité, un film puisse montrer ce qu’était la Grande Marche du Retour,
comment on vivait là-bas avant...
Piero Usberti