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L'Édito

Gangsters et chevaliers.

L'Édito

Gangsters et chevaliers.

Chère Spectatrice, cher Spectateur,

Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, et après vous avoir offert une petite révision de votre Peckinpah, voici donc sur copie neuve, écran panoramique, tous les jours à toutes les séances, Guet-Apens, le seul vrai polar du réalisateur.
Guet-apens, qui devrait d’ailleurs s’intituler la fuite ou l’échappée pour respecter le titre original (the Getaway), raconte l’histoire d’un prisonnier que sa femme parvient à faire libérer suite à l’intervention d’un banquier membre de la commission des remises de peine. Mais le banquier est véreux et impose une condition : que les amants commettent un hold-up pour lui. Et même doublement véreux, puisqu’il projette de les faire assassiner dès le forfait accompli. Oui, mais on ne se débarrasse pas comme ça de Steve McQueen et d’Ali McGraw, les deux héros de cette sombre histoire qui formeront après le film un couple très glamour dans l’Amérique des années 70.
Luttant pied à pied pour défendre leur vie, leur amour et leur butin, les amoureux feront parler les armes pour échapper à tous leurs poursuivants. Adapté d’un roman de Jim Thomson et réalisé avec le souffle épique des westerns qu’il aimait tant, Guet-Apens est encore une occasion pour Peckinpah de donner à voir la violence la plus crue. Ce film, un très grand film, était d’ailleurs, à sa sortie en 1972, interdit au moins de 12 ans.

Que ces derniers se rassurent, même s’ils sont beaucoup plus jeunes : le Grand Action pense à eux, notamment lors des séances qui leurs sont consacrées les mercredi, samedi et dimanche matin.
À partir de cette semaine, c’est la chevalerie qui est à l’honneur avec l’un des plus resplendissants représentants du genre : Ivanhoé. Interprété par le magistral Robert Taylor, le noble Ivanhoé, fidèle au Roi Richard (Cœur de Lion) refuse de se soumettre à Jean Sans Terre qui veut imposer sa loi à la couronne d’Angleterre.
Epique, grandiose, spectaculaire, ce film réunit une pléiade de vedettes (Joan Fontaine, Liz Taylor, Georges Sanders…) et propose quelques moments inoubliables, ne serait-ce que l’attaque du château !
Afin de permettre aux cinéphiles qui ne parlent pas anglais et ne savent pas encore lire de découvrir sur grand écran ce bijou chevaleresque, Ivanhoé sera projeté en version française. Cela dit, les VF des années 50 étaient vraiment remarquables.

Quand Ivanhoé n’est pas là, une équipe bien rodée prend le relais dans la salle Club : King Kong de Peter Jackson laisse sa place, en soirée, à Match Point de Woody Allen. Même s’ils racontent deux histoires d’amour atypiques et finalement impossibles, il n’y a pas grand-chose en commun entre ces deux œuvres. Sinon, qu’elles sont deux dignes représentantes du cinéma anglophone de qualité ; celui là même que, semaine après semaine, nous voulons défendre.

En vous souhaitant une excellente semaine, nous rappelons aux moins de 26 ans qu’ils ne payent que 3€ à toutes nos séances en achetant, pour 2€, la carte Ciné-Passion. Tous les renseignements à nos caisses, où vous pourrez également préacheter vos places pour notre ciné-concert-goûter du 5 mars : Charlot et ses jobs.

Isabelle Gibbal-Hardy
L ‘équipe du Grand Action