Les Anciens et les Nouveaux.
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Deux évènements cette semaine au Grand Action, pour deux visions du cinéma contradictoires, et donc complémentaires. D’un côté, le Ciné Club des Anciens célèbre un certain classicisme avec le Festin de Babette, dont la projection sera suivie d’un débat et d’une dégustation. De l’autre, Ciné Fac nous propose de découvrir les nouveaux cinémas lors d’une projection spéciale de courts métrages numériques en présence de certains réalisateurs.
Et deux festivals également cette semaine, celui consacré à l’indémodable Sidney Lumet, et un autre, nouveau, C’est la crise… d’hilarité, avec une sélection de comédies dont le but avoué est de dérider les spectateurs dans cette période un peu morose.
Une ou deux fois par an, les cinéphiles anciens élèves de prestigieuses écoles se réunissent au Grand Action pour décompresser et oublier leurs responsabilités professionnels. Toujours festif, leur Club des Anciens a choisi de se retrouver devant le Festin de Babette, film optimiste et touchant réalisé par Gabriel Axel en 1987. Babette, une Communarde interprétée par la lumineuse Stéphane Audran, a fuit Paris pour échapper à la répression. Réfugiée au Danemark et employée chez un pasteur puritain, elle reçoit une grosse somme d’argent. Avant de rentrer en France, elle veut organiser un festin pour ses austères bienfaiteurs. Très joliment mis en scène, cette belle histoire donne faim, soif et rend meilleur. Cela tombe bien, nos Anciens ont prévu un débat en présence de Christophe Lanson, viticulteur, Chantal Gonet, œnologue, et le Pasteur Gil Daudé. Et Christophe nous proposera ensuite une dégustation exceptionnelle de ses millésimes, dont le 2007 vient d’obtenir une médaille de bronze à Londres ! A la vôtre ! Ce sera mardi à 20h, au tarif unique de 10 € et les réservations sont vivement recommandées.
Autre genre de séance, Ciné Fac nous emmène pour son rendez-vous annuel de l’avenir filmique avec son Festival des Nouveaux Cinémas. Lundi à 20h, cette association estudiantine de promotion du film numérique nous propose une sélection internationale de courts-métrages. Et comme les étudiants, les anciens et les nouveaux, savent vivre, vous pourrez débattre avec les réalisateurs autour d’un verre à l’issue de la projection. Bonne nouvelle, l’entrée est libre.
C’est la crise. Ça, vous le savez. Ce que vous ignorez encore, c’est qu’au Grand Action, c’est la crise…d’hilarité. Pour préparer l’été avec le sourire, nous avons sélectionné quelques incontournables classiques du rire à l’écran. Commençons avec une comédie britannique délirante réalisée en 1965 par Karel Reisz, Morgan : un époux éconduit, obsédé par King Kong et Karl Marx, tente de reconquérir sa femme. Suite du programme avec les vielles dames indignes d’Arsenic et Vieilles Dentelles, du grand Capra, puis avec le Cameraman farfelu de Buster Keaton. Billy Wilder nous montrera que Certains l’aiment Chaud, surtout avec Marilyn, et Marcel Carné que la Vie est un Drôle de Drame. Les Marx Brothers nous emmèneront passer une nuit à l’opéra et Chaplin dans l’enfer burlesque des Temps Modernes. Robert Hamer, Noblesse Oblige, conclura avec humour anglais cette drôle de semaine.
Peu de place pour vous parler du reste, pourtant riche, de notre programme. N’oubliez pas vos Lumet pour voir les films de Sidney, avec toujours à Bout de Course, un film très peu vu avant que nous ne le ressortions ce printemps et illuminé par la présence de River Phoenix. Quant aux autres classiques de Lumet, voyez donc la colonne de droite.
Dernier mot pour l’Enfance de l’Art qui a choisi d’initier les plus jeunes aux travaux du Docteur Frankenstein et à sa créature, interprété par le mythique Boris Karloff devant la caméra de James Whale en 1931.
Bonne semaine.
Isabelle Gibbal-Hardy et l’équipe du Grand Action.