Le Cercle rouge

L’un des sept piliers du film noir. De ceux auxquels on se réfère toujours. Le chef d’œuvre total qui prend à la lettre le précepte de John Ford : « Pour faire un bon film, pas de plans compliqués. Rester sur les acteurs. » L’ambiance crépusculaire et bleutée de ce polar tendu, austère et rugueux, mais pourtant aussi chatoyant qu’une étoffe de soie marque longtemps. Le regard humble, triste et désabusé d’André Bourvil rappelle avec émotion que c’est la première et dernière fois que son prénom apparaît au générique. Effectivement, il mourra juste après le tournage. Le poids du destin écrase les personnages, l’affrontement de ces hommes d’honneurs est poignant. Jamais la mise en scène de la fin d’un monde n’aura été aussi inspirée.